Notre aperçu de Detroit
le 18/05/2018 01:41 - par Shopa
Ce jeudi était une date importante parce que Didier Deschamps nous donne sa liste des 23 pour la coupe du monde, mais aussi parce que c'était le jour de la présentation de Detroit : Become Human à la presse. Pour re-contextualiser le titre prend place 20 ans plus tard en 2038 dans un univers où les androides sont bien plus qu'un OS pour téléphone, ce sont des êtres de métal et de circuit électrique qui nous ressemblent parfaitement. Alors qu'ils sont au service des êtres humains à la manière d'un Siri avec des bras des jambes et une tête, vient le jour fatidique où ces consciences virtuelles s'éveillent. Le titre est produit par David Cage qui est également le papa d'Heavy Rain autre jeu à tendance narrative qui avait eu un succès retentissant à sa sortie sur Playstation 3. Evidemment, ce rendez vous était l'occasion d'aborder le fond du jeu mais aussi sa confection. Et selon David Cage le travail fait sur le jeu a des allures de 12 travaux d'Hercules. « Pour vous donner un ordre d'idée, un film classique est composé d'environ 100 pages, on parle ici d'un scénario à 5000 pages, ». Plus tard, un membre du studio Quantic Dream complétera l'analyse « Le tournage à duré presque un an à quelques jours près, et au total, près de 300 acteurs ont prit part au projet ». Les gros chiffres techniques sont balancés et tiennent leur rôle : on se met de plus en plus à croire a cette arborescence qui offrirait réellement tout un tas de possibilité. Mais si le pari technique semble être tenu qu'en est il de la profondeur du jeu, et surtout, que penser de ce scénario qui doit être la force principale du jeu. Le moins que l'on puisse dire est qu'encore une fois les développeurs ont fait en sorte de mettre les armes de leur côté pour que les joueurs soient en immersion dans Detroit. L'une des plus grosses difficultés ici est de faire ressentir une émotion au joueur avec le thème abordé comme l'explique David Cage. « Certains me disaient que c'était impossible de créer de l'affect avec des robots, moi j'étais persuadé que ça l'était ». D'autant plus que toujours selon David Cage le titre ne parle pas tant que ça de l'IA, mais plutôt de sa perception par l'être humain. Ce dernier est au centre du jeu notamment de par la schizophrénie sociale de la technologie. En résumé -et cette théorie est aussi valable pour le transhumanisme- la technologie est avantageuse mais elle coûte cher. Il en résulte donc deux classes à savoir les citoyens qui profiteront de la technologie et ceux qui en seront victimes notamment à travers la robotisation du travail qui met certaines personnes sur le carreau. Si le pitch de base peu paraître basique, on pourrait se retrouver face à un jeu plus profond qu'il n'y paraît avec la volonté de laisser le joueur prendre part dans la confection du scénario. Adam Williams qui a aidé à l'écriture du scénario témoigne de cette envie : « Parfois, il n'y aura pas de bon où de mauvais choix, simplement des choix qui représenteront les joueurs et leurs valeurs humaines. D'autres fois, l'aspect morale sera prépondérant. » En conclusion ? Quantic Dream semble avoir les moyens pour ne pas décevoir. Les graphismes et la motion capture paraissent prometteurs mais un doute subsiste. Réussira t'on à se prendre d'affection pour ces robots et cet univers rendu froid par son ambiance générale ? C'est tout le pari du titre. Si ce dernier réussit à mélanger une réflexion quasi philosophique sur notre condition d'être humain et notre rapport à la technologie, on pourrait ici être face à un très bon jeu. Si en plus nous avons droit à une arborescence aussi dense qu'annoncée on pourrait alors être face à un classique. Cependant, on en ressort avec ce sentiment étrange, un mélange entre beaucoup d'espoir mais aucune certitude sur les résultats. Plus qu'une semaine avant d'avoir la réponse ! N'hésitez pas à visiter Gamikaze.TV pour retrouver toutes nos vidéos et trailers publiés.