Aliens : Colonial Marines

S'il y a bien une licence qui s'est faite attendre durant son développement c'est bien celle du xénomorphe Alien. Après avoir fait un retour plutôt moyen en compagnie de son compère extra-terrestre au dreadlocks ravageur, la terreur de l'espace revient seule dans ce titre. Une chose est sure, on vous entendra crier dans l'espace.

Le pitch d'Aliens : Colonial Marines reprend les évènements du film de Cameron tout en s'installant dans sa continuité. Un signal de détresse émis par l'équipage du Sulaco interpelle d'autres marines venant prêter mains fortes à leurs frères d'armes. c'était sans savoir dans quel cauchemar ces derniers allaient pénétrer. Vous êtes donc à la tête d'un de ces unités marines qui tente de connaitre les tenants et aboutissants de ce signal jusqu'à ce être confronter à l'horreur qui hante ces lieux. Si sur le papier tout semble émerveiller il ne s'agit là que d'une fausse réalité. En premier abord ce qui frappe c'est l'aspect graphique, un titre qui visuellement parlant est en dessous des jeux actuels. Affichant des textures fades, des bugs de collision, de l'aliasing, une rigidité de l'animation des personnages, rien n'y fait, ce jeu nous fait faire un flashback vers les anciennes générations de console. Effet de surprise très curieux, car c'est bien le studio Gearbox Software qui est à l'oeuvre du développement à qui l'on doit d'excellent titre Borderlands. Difficile donc de croire que c'est ce même studio qui est à la base de ce dernier titre de Sega . On en viendrait même à se demander si le studio n'aurait pas sous traité tout ou une partie de son développement. Outre l'aspect graphique, qui certes ne suffit pas à la qualité d'un jeu, c'est bien le côté jouabilité qui prend une fois de plus un coup de vieux. Un FPS on ne peut plus classique d'une lenteur digne des jeux des années 90. Les quelques nouveautés sont maigres, l'apparition du détecteur accompagné du fameux bip sonore et de phases au chalumeau pour fermer/ouvrir les portes qui sont plaisante. Cela ne suffit pas à rehausser le gameplay. Pour l'arsenal le fameux rifle, lance-flamme et shotgun sont de la partie. Possibilité de dénicher les versions des anciens marines à bord du chalutier, comme le lance-flamme de Ripley, mais il faudra passer au peigne fin ce dernier. C'est avec une certaine contrainte qu'on évolue dans les ruines du vaisseau fantôme entouré de xenomorphes. De plus, on serait en mesure de penser que les développeurs seraient capables de reboucher cet échec en proposant une IA intéressante et stressante, une nouvelle fois c'est un coup dans l'eau. Ces créatures, qui logiquement muni d'une intelligence supérieure, se lancent vers nous à corps perdu tels de vulgaires cloportes. En aucun cas le stress ne se fait ressentir, quand bien même avec le bip alertant ces dernières, on aura droit à certain passage angoissant rien de plus. Un mal, les aliens représentent de redoutables prédateurs qui chassent leurs proies lentement dans l'obscurité. Elle pose aussi un problème d'équilibrage puisque celle des soldats de Weyland sont plus réactif que ces derniers alors que la logique voudrait l'inverse. Si l'énumération de ces différents points négatifs se fait multiple, il faut par ailleurs saluer l'effort du titre qui représente assez fidèlement l'univers. On découvre donc certaines salles du film, des objets et un état des lieux comme dans l'oeuvre cinématographique. l'effet de découvrir l'équipage quelques heures après est assez bien retranscrite les fans découvriront avec bonheur les nombreux détails. A chaque fin de missions des points d'XP seront accordés qui permettront de bénéficier de nouvelles armes et d'en customiser certaines, le mode campagne prépare en somme l'arrivée au multi. Ce dernier en l'occurrence n'offre pas une expérience supplémentaire pour rallonger le titre, ainsi les 8 heures du solo suffiront largement à nous faire oublier cette mésaventure. Nul doute qu'avec un peu d'attention et plus de travail de la part de Gearbox Software, Aliens : Colonial Marines aurait pu s'installer dans les bibliothèques des fans et des amateurs du genre. Avec de nombreux défauts, un gameplay rigide, un multi classique et une bande son moyenne, ce produit du studio américain n'arrive pas à s'imposer et apparaît comme étant une beta plus qu'une recette finalisée.