Resistance 2

Sortie en 2006, Resistance : Fall of Man avait été accueilli comme un véritable fer de lance de la PlayStation 3, seul FPS de la console à l'époque, le jeu avait réussi rapidement à trouver son public. Mais alors que le temps a bien passé et qu'aujourd'hui les FPS sont légions, qu'adviendra-t-il de Resistance 2 ? Digne successeur ou bien navet complet ? La réponse maintenant !

Vous êtes toujours Nathan Hale, un soldat qui fut envoyé il y a peu en Angleterre pour terrasser la Chimère, un virus inventé en Russie par quelques scientifiques ayant sûrement perdu la raison. Mais l'Angleterre étant surfait (et surtout assiégée), c'est aux USA, oui monsieur dans le pays aux hamburgers bien gras, que vous allez faire vos débuts. Ainsi, le jeu reprend là où Resistance premier du nom s'était arrêté : capturé par des soldats inconnus vous vous retrouvez rapidement lâché dans un champ de bataille avec pour seule vue une machine, que dis-je, une énorme machine chimérienne ayant pour seul but de tuer tout ce qui ce trouvera sur son passage. Le scénario est posé : vous allez devoir vous farcir quelques chimères ! Mais ce que je ne vous ai pas dit c'est que vous, oui vous, Nathan Hale êtes contaminé ! Comment ça ce n'est pas une surprise ? Ah vous avez joué au premier, autant pour moi. Je reprends, le scénario, loin d'être bourré d'intrigue, reste tout de même intéressant et même si le héros ne dispose pas d'un charisme renversant, on s'attache à son monde et à son histoire, d'autant plus que les développeurs ont retranscrit les années 50 avec brio. Par ailleurs, rares sont les FPS qui n'utilisent pas une énième fois la Seconde Guerre mondiale, et c'est donc tout à l'honneur de Resistance 2 de proposer une histoire fictive dans un univers de science fiction. Si le scénario est différent et plus développé que celui des autres FPS, il vous faut savoir que le gameplay lui reste celui d'un FPS de base. Le jeu n'a vraisemblablement pas la prétention de renverser les codes durement établis de ce genre de jeu. Ainsi, vous pourrez faire des sauts avec X, tirer avec R1, viser avec L1 ou encore lancer des bombes et autres explosifs avec la touche L2. Il vous sera également possible d'utiliser via la touche R2 d'utiliser le tire secondaire de vos armes. Le jeu reste donc dans la sobriété du genre. Pire encore, il en tire toutes les ficelles ! c'est-à -dire que jamais dans Resistance 2 vous vous direz "ouaaou jamais j'avais fait ça dans un jeu". Non ici tout est repris d'ailleurs que ce soit le pire ou le meilleur. Pour autant, la campagne solo n'en reste pas moins jouissif. Ca pète de partout, les ennemis arrivent sur vous en masse et on prend vraiment beaucoup de plaisir à les renvoyer d'où ils viennent. Cela dit, un peu plus d'originalité dans les situations aurait été la bienvenue, mais que voulez-vous, Insomniac Games n'a pas encore le cran d'oser, peut-être pour un hypothétique troisième épisode. On l'espère car c'est aussi ce qu'il manquait au premier épisode : de l'originalité. Graphiquement maintenant Resistance 2 est beau et moche à la fois. Je m'explique, certains environnements (San Francisco, ou encore Chicago) vous rempliront les mirettes de bonheur par leurs beautés et d'autres (les intérieurs surtout) sauront être désespérant de mocheté. Bon j'abuse peut-être un peu, mais le jeu offre parfois des textures franchement mauvaises additionnées à des couleurs un peu fades, mais il peut tout aussi offrir des textures de hautes volées avec une vue imprenable sur le Golden Gate, par exemple. Bref, graphiquement le jeu est capable du pire comme du meilleur. En outre, il multiplie les situations spectaculaires surtout lorsqu'il s'agit de vous montrer une machine de 100 mètres de haut et qu'il vous faudra bien sûr anéantir sans la moindre petite pitié, tout cela rappelle bien qu'on joue sur PS3 même si Resistance 2 ne s'imposera pas comme une vraie réussite graphique, tant pis, les graphismes ne font pas tout. Et puis aucune chute de framerate, aucun cliping ou aliasing n'est à noter, et ça, sur le monolithe noir de Sony, c'est toujours bon à prendre, cela dit exclusivité oblige aussi. Mais l'essence du jeu, ce qui fait pourquoi on y revient encore et sans cesse c'est son multi joueur ! Et oui, comme tout bon FPS sortant à notre brillante époque, Resistance 2 propose un multi joueur que ce soit en local ou en ligne et ça, il le fait de manière remarquable. c'est simple, il s'agit là du jeu proposant l'une des meilleures approches de l'expérience mutli. Ainsi le jeu se découpe en trois modes : campagne (solo), coopération et compétition. Dans le mode coopération, jouable jusqu'à huit, vous oublierez un instant ce bon vieux Nathan pour vous retrouvez dans un nouveau régiment menant la résistance nommé: Les Spectres. Ce régiment voit en son sein se démarquer trois catégories de braves soldats : le soldat (résistant et furtif), le commando (équipé d'un sniper) et enfin le Docteur (il distribuera la vie prise aux chimères à ses camarades). Il vous faudra donc choisir l'une des catégories et ainsi jouir des différentes spécialités qu'offre chacune d'elle. Une fois cela fait, à vous les joies de jouer en équipe et de découvrir les nouveaux scénarios qui se dévoileront à vous. Croyez votre brave et humble serviteur, vous passerez dans ce mode de longues heures tant il est prenant. Sous le mode compétition se cache en réalité les différents types de parties que peut offrir un FPS en ligne. c'est-à -dire la capture de drapeau (ici de noyau), les match à mort que ce soit seul ou en équipe et on trouvera également le mode Escarmouche dans lequel plusieurs équipes de cinq joueurs se battent dans l'optique d'atteindre avec succès les objectifs qu'on vous demandera de remplir. Le multi joueur de Resistance 2 est donc complet et est clairement jouissif surtout qu'un petit détail a été omis mais qui a tout de même son importance : le mode compétition est jouable jusqu'à 60, autant vous dire tout de suite qu'il ne vaut mieux pas rêver une fois la partie commencée. En clair, là où Resistance 2 pêche dans le solo, il le rattrape dans son multi, après ceux ne pouvant pas accéder au jeu en ligne seront moins cléments que moi, surtout que le solo ne dure guère plus de dix heures, mais je suis sûr que les dossiers secrets à récupérer et les trophées sauront vous prendre assez de temps pour amortir votre achat.