Accel World vs Sword Art Online : Millennium Twilight

La réalité virtuelle devient peu à peu l'un des principales attrait du monde du jeux vidéo. Enfiler notre casque et se voir dans un nouveau monde a longtemps été un fantasme, c'est désormais notre réalité. Accel World et Sword Art Online sont deux jeux précurseurs dans le sens où ils ont intégré la réalité virtuelle dans leurs histoires depuis bien longtemps. Accel World vs Sword Art Online : Millennium Twilight est donc la rencontre entre les deux. Pour une belle histoire d'amour ?

Lorsque l'on est enfant et que l'on voit un personnage de dessin animé intervenir dans un autre dessin animé nous ressentions une joie indescriptible. La rencontre entre deux univers que l'on aime ne pouvaient que se conclure par une réussite à nos yeux de gamins naifs et dénués de tout sens critique. L'âge avançant, notre innocence disparaît et notre esprit critique se construit pour aboutir à un résultat inverse. Nous avons peur de voir deux univers différents se mélanger par crainte de voir le résultat final desservir à tout le monde. C'est comme ceux qui ont inventé les pizza burger. La pizza c'est délicieux, les burgers aussi. Mais lorsqu'on a vu les premières publicités nous vantant cette recette originale on a tous eu un sentiment de malaise, de crainte. L'alliage de deux univers distincts est donc loin d'être gagné d'avance bien qu'ici le jeu s'en sort plutôt bien avec les personnages d'Accel World qui s'invitent dans le monde de SAO. D'autant plus que les deux animé ont le même créateurs en la personne de Reki Kawahara et qu'ils abordent tous les deux la réalité virtuelle, forcément ça aide. Le titre dispose d'une base de donnée assez complète qui peut également nous remettre sur le chemin en nous remettant souvent les idées en place. Le scénario ne paye pas de mine mais il vous prendra plusieurs dizaines d'heures avant d'en percer tous les secrets. Pour se faire devrez progresser au sein de la trame qui commence par l'enlèvement de Yui qui est retenue prisonnière. C'est à la suite de ces péripéties et dans un timing très restreint que Kirito va rapidement rencontrer ses nouveaux compagnons. Car au final la plupart des protagonistes tireront dans le même sens pour découvrir le mal qui ronge leur monde respectif. Marqué de l'empreinte japonaise le scénario dispose d'une narration efficace même si certains dialogues traînent en longueur. Sans être transcendant le scénar' se poursuit et c'est avec un certain intérêt que l'on suit le tout avec un dénouement que j'ai trouver sympa à mon goût ! Et si ces soixante heures ne vous suffisent pas n'ayez crainte l'aspect RPG du titre prend alors tout son sens. Vous pourrez faire évoluer tous les personnages en les faisant progresser que ce soit sur leurs compétences mais aussi sur leurs looks. Car autant vous dire que l'empreinte nippone est présente sur le titre comme on pouvait s'y attendre. On retrouve ainsi plusieurs caractéristiques du JRPG à l'instar de dialogue plutôt long qui viennent entrecouper des phases de jeu intensives. A côté de ça vous devrez accomplir des objectifs qui seront parfois difficile à trouver. En effet la cartographie n'est pas toujours présente et il m'est arrivé de me perdre parfois en cherchant désespérément un endroit où l'objectif apparaîtrait sur mon écran. Autant dire qu'il n'y a rien de pire pour installer de la lassitude dans le coeur d'un joueur. Alors certes cela nous permet d'exploiter la côté exploration du titre mais à un moment donné nous avons une seule envie, à savoir progresser dans l'aventure ! Du côté des phases de combat vous pouvez contrôler des personnages venant des deux univers dans chaque affrontement. A tout moment vous pouvez passer d'un membre de SAO à Accel World en appuyant simultanément sur deux gâchettes. Evidemment le gameplay sera différent selon les personnages que vous utilisez notamment sur un point précis, le fait de pouvoir voler. En effet cette compétence est réservée à Kirito et ses acolytes alors que les nouveau venus sur Alfheim sont quasiment tous cloués au sol. Cloué ? Pas tant que ça. Car pour compenser cette différence la faculté de réaliser de grands sauts a été donné aux compagnons de Silver Crow. Cependant il faut admettre que le changement entre ces deux gameplays peut être un peu brute et dans l'action c'est assez compliqué de se réadapter à une autre façon de jouer. J'imagine tout de même que pour les joueurs qui arrivent à maîtriser les deux types de combattant le plaisir de switcher de style quand bon leurs semble doit être jouissif. Pour le reste les combats sont plutôt répétitif en ce qui concerne les mobs mais les Boss viennent relever le niveau. En effet ces derniers sont variés et reprennent une recette à succès, à savoir différencier chaque boss tant sur les points faibles que sur les points forts. Certains de ces monstres sont d'ailleurs plutôt coriace à ma grande surprise. Les petits combos enchaînés qui éliminent des adversaires plus classiques ne suffisent plus il va parfois falloir élever le niveau pour arriver à ses fins. Pour ce qui est des commandes c'est plutôt simple, vous avez le choix de sauter, esquiver et de vous protéger d'une part, et d'attaquer avec des attaques rapides ou plus lourdes de l'autre. Ce n'est pas révolutionnaire mais c'est plutôt efficace même si les animations laissent parfois à désirer. Lorsque l'on compare le jeu à ses concurrents du genre certaines attaques sont plutôt faibles et ne nous provoque pas le même émois que d'autres palettes de couleurs et de dessins que l'on a pu voir. Dès les premières minutes du titre on vient vous faire un tuto pour ceux qui n'auraient pas toucher aux autres titres de la saga SAO. Très rapidement vous commencerez à voler... Ou du moins vous essayerez. Car si la palette de mouvement est complète en allant de la simple lévitation au vol supersonique les contrôles sont parfois un peu compliqués. En effet la caméra est parfois très capricieuse notamment lorsque l'on tente de changer d'altitude tout en changeant de direction. C'est surtout handicapant lorsque des ennemis se trouvent dans les airs et qu'il faut les pourchasser et les atteindre avant de pouvoir engager le combat. Si la prise en main est compliquée le fait de voler avec certains personnages reste tout de même une bonne idée. J'avais regretter que cette option disparaisse dans Sword Art Online : Hollow Realization et c'est avec joie que je la retrouve d'autant plus qu'elle est bien exploité lors des phases d'exploration. Graphiquement on retrouve la patte SAO, et celle de beaucoup de JRPG qui sortent ces dernières années. A savoir le classic combo : character design honnête accouplé de graphisme de qualité Playstation 3 pour le reste. Certes j'en rajoute mais il va falloir vite gommer ces imperfections qui durent depuis trop longtemps maintenant. Il faut dire que la saga des SAO est assez productive avec un jeu produit par année depuis Sword Art Online : Lost Song. Réfléchir à un autre modèle afin de laisser plus de temps aux développeurs d'améliorer des décors qui commencent à devenir carrément vieillot. Le soucis, c'est que cela donne un titre qui plaira sûrement aux fans des deux univers qui vont voir différents personnages qu'ils connaissent être amener à se rencontrer. Mais pour les autres qui ne sont pas forcément branché Anime au point d'en regarder les deux oeuvres et d'en être fan cela peut poser problème. C'est un défaut récurrent dans les titres de SAO, cette tendance à toucher le fan mais à ne pas pousser l'exigence assez loin pour pouvoir toucher une cible plus large.