Bravo Team

Annoncé il y a quelques temps, c'est avec une certaine impatience que nous attendions la sortie de ce nouveau titre en VR ! En effet, il s'agit d'un titre utilisant l'AIM Controller en plus de proposer un gameplay centré sur la coopération ! Mais est-ce suffisant pour nous convaincre ? Rien n'est moins sûr.

Tout d'abord, il faut savoir qu'il s'agit d'un titre développé par Supermassive Games à qui l'ont doit déjà la série Until Dawn mais surtout déjà quelques productions VR (Tumble VR ou encore plus dernièrement The Inpatient). Le studio est donc clairement rodé pour sortir des jeux compatibles avec le casque de réalité virtuelle. Même si Bravo Team est un ovni comparé aux anciennes réalisations des développeurs, force est d'admettre que nous étions impatient d'essayer la version définitive. Car oui, lors de la Paris Games Week 2017, j'avais déjà pu me faire un peu la main et il faut bien avouer que l'idée d'un gameplay en coop m'avait séduit. Et l'histoire alors ? On y incarne une unité de combat d'élite ayant pour mission de sauver un pays d'une guerre civile. ça commence assez mal puisque votre première mission (l'escorte d'une personnalité importante) va très mal se dérouler au point de vous laisser votre coéquipier et vous dans une situation pour le moins compliquée. On ne va pas dire que le scénario soit très inspiré (encore l'Union Soviétique les gros méchants) mais celui-ci à le mérite d'être assez prenant pour nous donner envie de terminer le titre sans avoir l'impression de s'être ennuyé. Oui mais voilà , c'est là où ça se complique.. Bravo Team est un jeu très court qui ne propose pas plus de 3 heures de durée de vie pour un total de 6 niveaux (et ça dans le cas où vous n'êtes pas très bon tireur) ! Oui vous avez bien lu et avez raison de penser que c'est trop court. Alors bien sûr, un mode scoring est de la partie ainsi qu'un rapide didacticiel pour se faire la main, mais nous ne pouvons qu'être déçu du contenu présent, surtout quand on sait que le titre est vendu à une quarantaine d'euros ! Bon, si le plaisir de jeu est là , ce n'est pas très important me direz-vous ? Oui, sauf que là aussi, le résultat est en demi-teinte. Il faut savoir que le titre est compatible avec le PS Move ainsi que l'AIM Controller (de quoi rassurer les possesseurs qui commencent à trouver le temps longs) et c'est bien évidemment avec ce dernier que le jeu prend tout son sens, la maniabilité étant bien plus agréable. Une aubaine, surtout quand on sait que pour le moment, les jeux compatibles sont peu nombreux (Farpoint et Doom VFR étant les seuls à représenter dignement à l'heure actuelle l'accessoire). On regrette cependant que l'arsenal disponible soit trop limité : durant 80% du jeu, vos seules armes seront une mitrailleuse automatique et un pistolet ! Alors ok, pour les 2 derniers niveaux, il sera possible de posséder un fusil à pompe et un sniper mais cela reste maigre. D'autant plus qu'il n'y a pas non plus de grenades, ce qui est plutôt moyen pour un FPS en 2018 ! Au niveau des déplacements, il n'est possible de se mouvoir que d'une couverture à une autre, après l'avoir visé au préalable. Il ne s'agit donc pas d'un rail-shooter, mais vous n'avez pas non plus la liberté de mouvements. Les développeurs ont aussi fait le choix de mettre une vue TPS lorsque vous allez d'un point à un autre ou lors des exécutions (car oui, il est possible de faire certain passages discrètement). Une idée pas si mauvaise, même si il faut bien avouer que cela le rythme.. Pour le reste, le point important du gameplay repose sur le fait de pouvoir jouer en coopération. Et il est vrai que le titre est plus sympa avec un véritable joueur qu'avec l'IA mais bon, les actions sont-elles aussi limitées (à part secourir votre coéquipier à terre, jouer à 2 n'apporte pas grand chose). Le tracking souvent capricieux du PS VR va aussi poser problème et vous demandera de jouer avec une bonne luminosité pour ne pas rencontrer de pas en avoir. Un dernier point sur l'aspect visuel du titre qui laisse une impression mitigée, la faute à des environnements souvent vides et à quelques textures parfois vraiment à la ramasses.