Tests / Predator : Hunting Grounds 9/20
Poster sur TwitterEcrit par SpaceMonkey le 28/04/2020 à 23:23
Il y a des icônes qui malgré les nombreuses années arrivent encore à rester dans le paysage actuel grâce à de nombreuses adaptations et Predator fait clairement partie de ce cercle très fermé. Cependant, popularité ne rime pas toujours avec qualité et on pense du coup notamment à Aliens vs Predator qui fût loin d'être à la hauteur de nos espérances. Cette fois-ci, la célèbre créature à dreadlocks est de retour dans un titre entièrement multijoueur avec un gameplay asymétrique, la recette gagnante pour le retour du célèbre anti-héros ou une mauvaise idée de plus ? C'est ce que nous allons voir ensemble !
Développé par le studio Illfonic, Predator : Hunting Grounds est surtout un titre édité et développé par Sony, la Playstation 4 est donc la seule console à l'accueillir ! Une bonne nouvelle pour la firme nippone qui compte bien utiliser l'image du mythique Predator qui n'a pas été utilisé depuis longtemps dans le jeux vidéo. Seulement voilà, à tout ceux qui pensent vivre une nouvelle aventure aux commande du chasseur à la peau de crocodile, je vous arrête tout de suite puisque le jeu ne propose pas une nouvelle histoire mais bel et bien des affrontements en lignes entre joueurs. En effet ce dernier donne la possibilité à quatre joueurs d'être dans la peau de membres d'un commando spécial et au cinquième, votre concurrent d'incarner la vilaine bête. Autre détail important, en plus de l'absence d'un mode solo, n'imaginez pas non plus prendre part à des missions narratives car les objectifs ne sont qu'un simple prétexte pour des échanges bestiaux entre participants. On ne va pas vous mentir, on regrette que cet aspect soit littéralement mis de côté avec des quêtes qui sont toujours les mêmes et qui n'ont strictement aucun intérêt avec le sujet principal à savoir : Predator. Vous enchainerez donc en tant que membre du commando des missions dans la jungle pour saboter des installations, pirater des PC, trouver des recettes de drogues etc. en affrontant des bots complétement à la ramasse. L'effet de répétitivité se fait donc vite ressentir après quelques parties, surtout qu'en plus d'avoir des objectifs limités, le nombre de maps disponibles est lui aussi très restreint avec seulement 3 cartes lors du lancement. Que les fans inconditionnels de la franchise soient rassurés, Predator : Hunting Grounds comporte de très nombreux clins d’œils à la franchise et surtout au premier sorti en 1987.
On pense aux décors qui sont consacrés uniquement à celui-ci mais aussi aux nombreux skins et armures pour le monstre à dreadlocks. Dommage en revanche qu'on ne puisse pas profiter des visages connus des films comme par exemple Arnold Schwarznegger ou encore Danny Glover. Pour débloquer les nombreux accessoires, skins, teintures et j'en passe il vous faudra bien évidemment jouer à de nombreuses parties pour récoler un maximum de Véritanium (monnaie du jeu) ou alors en déboursant quelques euros bien réelles. D'ailleurs, concernant la progression dans le titre, il s'agit certainement de l'un des points fort du titre puisque le système d'XP et de niveaux est assez cohérent et débloquer ainsi les atouts, compétences ou encore nombre de classe est assez facile même sans payer (heuresement !). Il vous sera également possible de modifier tout votre arsenal et même particulièrement lourdement en tant que commando avec de nombreuses modifications allant de la crosse au viseur en passant par des compétences spéciales. Dommage en revanche que malgré l'abondance de classes le gameplay se révèle assez similaire et n'apporte finalement rien de nouveau.
Concernant la jouabilité d'ailleurs, il me parait important de préciser que même avec une attente particulièrement longue (la faute à un matchmaking encore loin d'être au point), c'est assez fun de jouer le Predator qui possède de nombreux atouts dans sa poche en commençant par le fait de pouvoir grimper aux arbres et de se déplacer silencieusement de branche en branche. Il peut également profiter d'une vision nocturne, d'un camouflage le rendant invisible, de son laser explosif et d'armes qu'il vous faudra débloquer. Seulement voilà, malgré tous les gadgets en notre possession, l'impression d'être le chasseur chassé se fait souvent sentir tant la puissance de feu ennemie peut être élevée. Il n'est donc pas rare d'activer l'auto destruction pour anéantir tous les joueurs dans la zone concernée après avoir été un peu trop touché. Sans oublier les bugs de caméra qui peuvent être assez gênants lors des déplacements ou encore parfois l'incapacité de frapper un adversaire.. Bien sûr, cela reste tout à fait possible de remporter la partie mais les chances diminuent fortement face à une équipe opposée organisée. A vous d'utiliser au mieux vos capacités pour venir à bout discrètement de vos adversaires avant qu'ils ne soient évacuées. En tant que membre du commando, il vous faudra réussir une succession d'objectifs inutiles en tuant des ennemis complétement débiles, l'intensité de la partie dépend donc très clairement du niveau du joueur opposé. Si ce dernier se révèle malin, une certaine pression se fait ressentir au moment d’entendre les cris ou même les bruits de bas, sinon cela s'apparente plus à une promenade de santé en compagnie d'une IA vraiment pas au point.
D'autant plus que grâce à notre équipement assez conséquent (atouts, seringues de vie, trousses de soins, sacs de munitions et des armes vraiment efficaces) que vous pourrez en plus partager avec vos équipier, il est du coup assez difficile de nous mettre en déroute ! Petite idée sympa, comme Schwartzy en 1987, il est possible de se mettre de la boue sur le visage pour diminuer la signature thermique ! Alors oui c'est cool, mais du côté de la réalisation technique, ça l'est beaucoup moins, le jeu étant tout simplement indigne de ce que permet la console. En plus d'avoir des textures datées, de nombreux bugs de collisions, des animations vieillottes ou des effets de lumières vraiment pas convaincants celui-ci souffre en plus d'un framerate vraiment instable y compris sur Playstation 4 Pro. Vous l'avez compris, c'est un véritable échec de ce côté là... Heureusement que du côté de la bande-son celui profite des musiques originales composées par Alan Silverstri en plus de proposer des dialogues en français que les fans ne pourront que reconnaitre. Et pour finir un dernier détail technique qui n'est malheureusement pas en faveur du jeu : le matchmaking qui comme expliqué plus haut se révèle défaillant et nous fait patienter de très longue minutes avant de pouvoir effectuer une partie, un problème de taille surtout quand on sait qu'il est impossible de refaire une partie avec les mêmes participants.
Etant un amateur de culture (livres, films mais surtout de jeux vidéo) depuis mon enfance, j'essaie de partager ma passion pour l'univers vidéoludique à travers Gamikaze (et ouai, c'est moi le webmaster). Ouvert à la plupart des genres, j'ai quand même une grosse préférence pour les jeux d'actions : FPS, TPS, aventures etc.