Depuis quelques années nous constatons que PES reprend des couleurs. Après une succession d'opus qui avaient perdu la saveur d'antant, il semblerait que Konami ait décidé de revenir en force pour à nouveau être un concurrent crédible à Fifa. Cependant à l'instar d'un championnat joué d'avance comme la ligue 1 bousculé par Monaco en 2017, Pro Evolution Soccer 2019 peut il jouer les troubles fête ?
C'est le grand retour de PES ! Proche de tutoyer son grand rival l'année dernière, il est l'heure de découvrir si le jeu a réussit ce petit step up qu'il manquait encore pour se hisser au niveau de FIFA. On commence donc par les premiers match pour prendre ses premières sensations. Dans la lignée des opus précédents PES propose un gameplay aux petits oignons. Le point fort de ce gameplay est l'équilibrage et la justesse de la prise en main. Mis à part sur les monstres du jeux à l'instar de Messi Cristiano & Neymar qui seront toujours capable de prouesse quasi inarrêtable, l'ensemble du jeu ne sera pas frustrant. Parfois les coups de billards reviennent un peu trop dans les pieds des cadors, mais en dehors de ça l'équilibrage se ressent réellement. Les oppositions sont réalistes et même si vous êtes vraiment bon réussir à battre une top team avec une équipe plus moyenne. Les compétences des joueurs sont vraiment respectées et il faudra vraiment prendre son temps, construire et profiter des moindres espaces mais surtout faire attention à la faiblesse de vos joueurs qui pourra vous exposer. Au final, la prise en main se révèle agréable, réaliste avec une physique de balle presque toujours cohérente. A quelques exceptions près c'est rare de vraiment rager contre le jeu. Il faudra surtout vous en prendre à vous même, car ici le spam de tacle ou bien un tacle glissé enclenché dans la mauvaise position par rapport au porteur de balle se révélera inutile. Tactiquement PES 2019 se révèle surprenant et il va falloir analyser et de comprendre le Foot et votre équipe pour développer un style de jeu cohérent. Finit le temps où les ailiers avec 99 de vitesse et accélération prenaient facilement le pouvoir, il faudra maintenant se concentrer sur les caractéristiques de vos joueurs et jouer en conséquence. Globalement, l'attaque à tout va n'est pas vraiment récompensée et il faudra organisée le jeu pour venir à bout de la défense adverse. Attention, pas au point de renommer le titre Guardiola 2019 et le jeu de possession n'est pas le seul qui prévaut mais foncer tête baissée contre un mur ne vous donnera que peu de chance de faire tomber ce dernier. Ainsi les caractéristiques des joueurs sont toutes plutôt bien matérialisées. Certes partir dans la profondeur avec Olivier Giroud n'a jamais été une bonne idée mais dans cet épisode il n'y aura même pas moyen de négocier avec des petits crochets droite gauche droite gauche pour s'en sortir. Il faudra utiliser ce dernier à bon escient tel un Didier Deschamps des grands étés pour mener votre équipe à la victoire. De même il faudra entourer ce dernier avec des joueurs adéquats, par exemple des ailiers rapides qui savent centrer ou encore des milieux de terrains pouvant se projeter vers l'avant et profiter de son jeu de remise. Ce n'est que comme ça que vous pourrez réussir à réellement dompter un jeu jouissif à jouer pour tout fan de foot... sur le plan offensif au moins. Car pour ce qui est de la défense, je trouve le constat global plus terne. La faute à une absence de tacle debout qui est toujours remplacé par un simple pressing à effectuer au bon moment. Problème, étant sur la même touche que la passe cela donne parfois droit à des confusions, mais surtout le changement de joueur n'est pas au point. Le joueur sélectionné sera parfois loin du ballon et le temps de le voir, la demi seconde aura suffit à perdre une longueur d'avance. Vous pourrez évidemment ordonnez à votre coéquipier de presser mais tout cela n'est pas vraiment instinctif. Proche de la perfection sur le plan offensif, c'est donc assez laborieux à mes yeux de l'autre côté du terrain. Comme pour les précédents opus on notera tout de même une faiblesse assez globale au niveau des gardiens de buts. Si ces derniers ont tout de même progressé il arrivera encore souvent que le gardien ne fasse que contrer le ballon plutôt que de le capter ce qui donnera parfois lieu à des buts assez WTF et pas vraiment réaliste. Du côté visuelle on retrouve des animations de bonnes qualités malgré des animations du visage parfois ratées bien que la modélisation des visages soient globalement d'un très haut niveau. Graphiquement l'ensemble est donc très appréciable malgré un petit hic à mes yeux, la pelouse ne rend pas forcément bien à l'écran et ce détail va venir ternir la prestation globale du jeu sur le plan visuel. Attention, pas de quoi dire que le jeu est raté très loin de là , juste un point sur lequel le jeu devra progresser pour rendre son prochain opus encore plus immersif. On retrouve évidemment la ligue des Masters avec ce choix qui nous est proposé entre prendre en main un club fictif où opter pour une équipe déjà existante pour l'amener vers les sommets. On reste donc dans du classique comme pour le reste du titre qui continue de miser sur un modèle qui fonctionne plutôt bien. Avec ses différents modes en ligne (My Club, Divisions, 3v3) on a assez largement de quoi faire. Enfin, on conclue avec un mode « Deviens une légende » assez complet au niveau de la personnalisation de son joueur mais qui manque tout de même de quelques cinématiques pour vraiment nous mettre dans la peau d'un rookie qui débute sa carrière à 17. Vous aurez alors le choix de débuter dans le championnat de votre choix bien que ce dernier ne soit pas forcément en total adéquation avec la réalité. En effet pour cet épisode PES a dû se résoudre a abandonné les droits qu'ils détenaient sur la ligue des champions et l'Europa League au concurrent Fifa. Un coup dur pour une série dont l'absence de licence est devenu l'un des plus gros runnings gags de l'histoire du jeux vidéo. Cependant il faut aussi être honnête en disant que nous ne sommes maintenant en 2018 et que les moyens de mettre à jour les différentes équipes sont aujourd'hui beaucoup plus abordable et nous n'avons plus besoin de passer des heures dans le mode édition... Sauf sur Xbox ! En effet les joueurs Microsoft ne peuvent pas bénéficier des mises à jours de la communauté et devront donc se débrouiller tout seul, comme des grands. D'ailleurs aux niveaux des licences nous avons droit à plusieurs championnat dont certains qui feront frémir les romantiques notamment grâce à l'Argentine et le Brésil qui disposent de leur première division dans le jeu. Pour le reste on retrouvera beaucoup de championnat européen de seconde zone comme le championnat turque, danois, écossais ou belge par exemple. Des exclusivités qui seront assurément un argument de vente dans ces pays qui devront passer par le titre de Konami pour jouer leurs équipes favorites. Hormis nos deux premières divisions nationales qui sont présentes dans le jeu le reste des gros championnats européens seront présent sous la forme de pâle copie à modifier, seul les équipes ayant un partenariat avec le jeu étant représentée en la personne d'Arsenal, Liverpool et Barcelone. Cependant, comme à la belle époque, les petits problèmes de licences ne seront pas un frein au plaisir certain ressentie devant cette épisode de PES qui pourrait marquer un retour au sommet, en attendant la concurrence qui va devoir faire fort pour réussir à tenir la dragée haute à cet opus.Date de sortie | 30/08/2018 |
Saga | Pro Evolution Soccer |
Editeur | Konami |
Développeur | Konami |
Type(s) | Sport |
Compatibilité | Optimisé PS4 Pro |
Supports | physique |
Hey les baltringues qui n'ont rien d'autre à foutre que de visiter mon profil ! Moi c'est Shopa, Yougz, ou votre altesse comme vous voulez. Grand amateur de RPG, je suis de ceux fascinés par les jeux qui ont une réelle profondeur, à la limite du philosophique. Sinon je kiff aussi les jeux de sports, d'actions, les TPS, bref tout un programme ! J'essaye d'être drôle parfois, mais je réussis rarement. Need level up.