The 25th Ward : The Silver Case

The Silver Case, ce nom vous dit peut-être quelque chose, ou peut-être pas... Très peu connu du public Européen, la saga revient aujourd'hui sur PlayStation 4 avec "The 25th Ward : The Silver Case", développé par les gars de chez Grasshopper Manufacture Inc. Dans l'ère du remaster, on se plonge cette fois-ci dans le "25th Ward" suite direct du premier opus (The Silver Case) pour une affaire encore une fois étrange.

Tout commence lorsque les hommes du 25th Ward (Unité des Crimes Haineux de Tokyo) a été appelée en urgence à la suite d'une série de meurtres encore plus louches que dans The Silver Case. Si un certain Kamui Uehara, l'antagoniste de The Silver Case, a quitté cette routine sordide et mortelle, les effets de ses anciens crimes continuent de hanter les 25 quartiers fictifs de Tokyo. Comme son nom l'indique, The 25th Ward : The Silver Case se focalise sur les meurtres qui viennent secouer ce quartier, vous êtes un agent appelé en renfort qui doit se rendre sur les lieux du crime. Comme dans son prédécesseur, il s'agit d'un Visual Novel sur fond d'enquête qui s'apparente plus à un roman qu'autre chose à la réalisation oppressante, mystérieuse, au récit linéaire et policier. Ce qui est sympa avec The 25th Ward : The Silver Case, c'est que même si l'histoire se passe dans le même univers que The Silver Case, vous jouez ici un tout nouveau groupe de détectives et vous n'aurez pas besoin d'avoir joué au premier titre car l'histoire est tout à fait originale. L'histoire justement, un point très important du soft car ici il ne s'agit pas d'une, mais bien de trois histoires différentes proposées au travers de trois protagonistes différents qui enquêtent tous d'une manière propre et distincte à chacun. Cela offre une certaine profondeur et perspective différente pour chacun agent joué. Le point commun entre ces trois histoires, c'est que vous rencontrerez les autres agents de cette unité spéciale qui enquêtent tous sur cette vague de crimes qui semblent toutes perpétrés par la seule et même personne. Que ce soit les lieux, les indices, les personnages, tous seront amenés d'une manière différente et d'un rythme qui diffère également selon l'histoire choisie. A vous de ne pas vous emmêlé les pinceaux avec les différentes facettes de la chose. Développé à l'origine pour les téléphones portables qui offraient encore un clavier numéroté sans tactile, les options disponibles pour le joueur sont toutes basées sur les côtés d'un dé à quatre faces, chacune représentant des tâches simples telles que "se déplacer, Regarder, utiliser un objet, discuter". Le texte est toujours accompagné d'un bruit de machine à écrire à chaque lettre frappée, ce qui a tendance à vite donné une certaine migraine. L'OST du soft est à l'image du jeu en lui-même : sombre, à l'atmosphère pesante et chelou. Ah oui, le titre encore une fois n'est pas traduit en Français, tout les textes et dialogues sont en Anglais. Si certains titres sont facilement compréhensibles dans la langue de Shakespeare, dans celui-ci, il vous faudra un certain niveau de compréhension pour comprendre et apprendre certaines subtilités du jeu. Côté graphique, on est face ici à un Visual Novel où l'on arrive absolument pas à différencié un titre original à un remaster, et pour cause, n'y espérez pas de 4K / 60 FPS ou de l'HDR sur votre PS4 pro, non. Exit les successions de plans fixes, ici la dimension prend forme avec certaines animations et des illustrations soignées ainsi qu'intrigantes. On avance toujours de case en case certes, mais The 25th Ward : The Silver Case est quand même bien plus complet et recherché que son grand frère. L'étrangeté est à son paroxysme avec cet épisode. L'ergonomie général aurait gagnée à être un peu plus détaillée et moins fouillis, quelques longueurs sont aussi à déplorés mais si vous êtes féru de ce genre d'histoire sur une présentation originale, The 25th Ward : The Silver Case risque de vous tenir en haleine quelques temps.