World of Warriors

World of Warriors débarque pour nous faire revenir au temps des gladiateurs en organisant des joutes entre différents combattants. A l'origine, le titre est un jeu mobile qui tente maintenant de venir combattre dans la cour des grands. Cette exclusivité PS4 a clairement haussé son niveau de jeu, suffisant pour nous convaincre ?

On commence le jeu dans un petit village où une voix off (en français s'il vous plaît!) commence à nous expliquer dans quel monde nous vivons. Le scénario est loin d'être développé mais ces petites mises en scène permettent de donner de la vie à un jeu qui aurait pu se reposer sur son gameplay et sa direction artistique pour tenter de nous charmer. Dès l'introduction du jeu vous apparaissez donc dans un village minuscule qui vous servira de QG. Vous y trouverez un temple d'invocation, un terrain d'entraînement, une arène pour affronter d'autres joueurs en ligne, et enfin une forgerie. Comme indiqué par son nom le temple d'invocation vous servira à donner vie à des guerriers dès que vous aurez amassé assez de pierre d'honneurs que vous récolterez à la fin des combats. Ici vous incarnerez donc un guerrier qui peut être issu de plusieurs univers : médiéval, vikings ou encore samurai. Les différents guerriers auront chacun leurs spécificités et auront plusieurs poids : léger, moyen et lourd. Vous vous en doutez ces paramètres auront une influence sur la maniabilité de vos combattants, et ce n'est pas la seule caractéristique qui est variable, puisque les points d'attaques et les points de vies sont également différents selon les guerriers. Pour ce qui est de l'arrivée de nouveaux gladiateurs dans votre roster le choix se fera... aléatoirement. Ainsi, vous pourrez aussi bien tomber sur un petit combattant de niveau 1, que sur un guerrier rare d'un niveau supérieur. Alors évidemment lorsque l'on entre dans le temple, avec une petite cinématique sympa par ailleurs, on se sent un peu comme lorsque l'on a posé quelques euros sur un ticket d'euromillion toute proportion gardée. Cependant une arborescence aurait pu être plus intéressante sur le fond afin de proposer aux joueurs d'aller vers les combattants de leur choix. Une fois que vous ferez connaissance avec votre premier poulin, il faudra faire un tour par le camp d'entraînement pour être sûr de maîtriser les bases du jeu. Une fois sorti sur la map on remarque rapidement la présence de différents décors. Certains auront lieu en bord de mer, d'autres en pleine forêt et ainsi de suite. Les niveaux peuvent varier entre des combats, la plupart du temps, et d'autres où vous devrez venir à bout d'un ennemis qui a plus l'apparence de Boss ou de mini boss. Les mécaniques de jeux sont alors assez différentes et ça permet de ne pas trop s'habituer au rythme de combat qui constituera tout de même la plus grande partie du jeu. La direction artistique, dans un style cartoonesque très efficace, commence à nous séduire, et on se dit rapidement que l'on est face à un super jeu. Malheureusement, les couleurs vives et variés, le nombre de combattants à débloquer ne suffiront pas à faire face à un défaut majeur du titre. Pour que vous compreniez, il faut tout d'abord décrire le gameplay du jeu. Ce dernier est en apparence l'autre point fort dE World of Warriors, et on commence à vraiment se réjouir de tenir un très bon titre entre les mains. Car avec un scénario aussi peu développé, l'intérêt du jeu repose évidemment sur le kiff ressenti lors des combats. Et il faut avouer que sur les premiers c'est un véritable plaisir d'entrer dans l'arène. Les commandes sont simple, carré et triangle pour attaquer, croix pour faire une esquive et la gâchette pour se protéger. Pour commencer par le volet défensif, vous aurez le choix de la jouer safe en maintenant votre bouclier lorsque votre adversaire vous frappe, ou alors vous pourrez tenter de le brandir dans le bon timing pour rendre votre adversaire groggy. Pour ce qui est des esquives, elles pourront également aboutir à un coup dans le dos de votre adversaire si vous êtes assez rapide mais la précision dans vos moove sera de rigueur. Attention tout de même à ne pas en abuser car vous disposez d'une jauge d'endurance qui deviendra une vrai source de danger une fois qu'elle sera vide. A vous de bien doser vos attaques et votre style de défense pour réussir à reprendre votre souffle pour repartir à l'offensive. Dans le cas où vous échouez à esquiver vous accoucherez parfois de petites orbes que vous devrez collecter. Lorsque que vous en aurez trois vous pourrez déclencher attaque spéciale qui sera unique à chaque personnage. Quand certains personnages choisiront l'option offensive qui fait évidemment plus de dégâts que les attaques classique, d'autres vont opter pour un mode défensif qui va venir régénérer vos PV. Un rage mode est aussi disponible, vous pouvez activer ce dernier grâce à la croix directionnelle une fois que votre jauge sera remplie. Mais une fois lancé dans l'arène, ça donne quoi ? A vrai dire le gameplay est fluide et instinctif tout en étant facile à prendre en main. Cette facilité n'aurait pas été un problème si les combats étaient d'une facilité déconcertante. Alors qu'on s'imagine que celle ci ira Crescendo, en réalité, elle n'augmentera que légèrement à travers les mondes que vous visiterez. Alors certes éclater des adversaires c'est kiffant, mais avoir de l'adversité, c'est mieux. Les combats sont notamment facilités par les interactions que vous pouvez opérer avec le décor. Par exemple dans le troisième monde vous aurez la possibilité de frapper des orbes lâchés par un arbre maléfique. Frappez en deux sur les 3 qui apparaissent dans l'arène pour déclencher la furie de l'arbre en question et infliger des dégâts colossaux à vos adversaire. L'idée est bonne ? Plutôt. Est elle carrément cheaté ? Oui. De combats en combats, vous n'aurez pas fort à faire et il suffira parfois de spammer la touche attaque avec un guerrier vif pour prendre un avantage décisif. Enfin, ajoutez à cela une IA bipolaire, capable de très bonnes séquences de jeux puis de décisions incohérentes, et on accouche d'un le jeu rendu très, trop abordable. Cette facilité a un autre défaut à savoir qu'elle raccourcit considérablement la durée de vie du jeu. Si des dizaines et des dizaines de combats sont proposés, vous arriverez rapidement à bout de ces derniers et vous progresserez à travers les différents mondes à toute vitesse. L'aspect RPG du titre n'est pas en reste et rajoute ce qu'il faut pour en faire un jeu frustrant car il y a un vrai travail de fond réalisé sur certains points. Lors des combats tout d'abords vous devrez prendre soin de bien choisir vos combattants en fonction des adversaire qui vous sont offerts. A la manière des Pokémon chaque combattant est d'un certain type élémentaire avec des avantages et des désavantages selon le type d'adversaire auquel vous faites face. Dans le village de départ vous trouverez également une fonderie qui viendra occuper l'espace de crafting du jeu. Lors des combats vous devrez parfois ouvrir des coffres qui poperont aléatoirement. Dans ces derniers vous trouverez des ingrédients, des matériaux, mais aussi une arme à jeter sur vos adversaires, cependant celle ci est assez dure à utiliser et on finit rapidement par la mettre de côté. Grâce aux ingrédients récoltés vous pourrez faire différentes potions qui auront chacune leurs propriétés. Enfin grâce aux matériaux vous pourrez créer des talismans. Beaucoup de talismans. Loin de se limiter au minimum syndical on en retrouve plusieurs dizaines au total. Entre ceux qui ont un pouvoir différent et les versions améliorés, il y a de quoi faire et ça sera à vous de construire le meilleur build possible. Pour se faire, il faudra prendre en compte votre style de jeu mais aussi les capacités de votre guerrier. Si l'on prend cet aspect du titre en jeu, et les différentes forces élémentaires assimilés aux personnages, ça remplit déjà un côté stratégique plutôt sympa. Pas encore suffisant à vos yeux ? Il suffit d'ajouter les différentes caractéristiques attribuées aux personnages que j'ai décrite dans le premier paragraphe. C'est complet, mais dommage que ça ait un impact trop relatif à cause du côté trop abordable du jeu qui finira par devenir un défaut trop récurrent et impactant.