Rogue Trooper Redux

Rogue Trooper, ce nom vous dit quelque chose ? C'est normal, ce TPS a vu le jour en 2006 et il est adapté d'un Comics Anglais des années 1980. Aujourd'hui, soit onze an plus tard, débarque Rogue Trooper Redux, un remaster sur nos consoles actuelles. La question est : est-ce que ce remaster est meilleur que le titre original ?

C'est la guerre mon colonel ! Non, nous n'incarnons en aucun cas des Schtroumpfs. Dans Rogue Trooper Redux, vous incarnez un soldat bleu nommé Rogue, un Fantassin Génétiquement Modifié (FGN), ces soldats sont conçus pour résister à l'atmosphère toxique de la nouvelle terre et combattre les norts tout comme ses compères et ils sont également destinés uniquement à faire la guerre. Manque de bol, Rogue et ses frères d'armes tombent sous les feux de l'ennemi et sont trahis, seul Rogue survivra. Enfin, en théorie, car lorsqu'un FGN meurt, sa conscience est conservée durant une minute dans une biopuce. Rogue arrive à récupérer les biopuces de trois de ses potes : Gunnar, Bagman et Helm, qui deviendront son arme, son sac à dos et son casque, une belle façon de rester tous unis quoi. Notre cher Rogue va donc partir en quête de vengeance et tout exploser sur son passage. Les idées sont bonnes, mais mal exploitées, le début du pitch est intéressant mais malheureusement l'histoire du jeu tombe vite dans la répétition et souffre de clichés classiques des jeux de guerre. 2017 oblige, le titre bénéficie d'un lifting général, mais plus en détail, le lifting est-il réussi ? Le bilan est mitigé, le jeu est loin d'être laid, mais l'ensemble est assez fade. Exceptée la première mission les décors sont ternes et manquent totalement de vie, la modélisation des personnages est plutôt bien réussie et c'est l'un des seuls intérêt de ce remaster en terme de graphismes, dommage. Le côté linéaire du jeu ou sur chaque map on a ce sentiment de couloir et de peu de liberté... On avance, on dégomme de l'ennemi, on avance, on dégomme de l'ennemi, donc côté action, nous sommes gâté, elle est bien au rendez-vous et plutôt bien amenée. Il y a des ennemis à foison et ça explose dans tous les sens, la guerre quoi ! Inquiétudes ou pas, le gameplay est resté identique à la version originelle et autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas toujours une partie de plaisir. Quand vos frères d'armes vont «mourir» vous aurez de nouvelles fonctions comme le piratage des portes électroniques, l'amélioration de vos armes et équipements, le petit moment fun du jeu, c'est que vos potes restent vivants en vous parlant et vous aidant via la biopuce, on se sent moins seul et le doublage VF est quand même vachement sympa. Côté amélioration toujours, rien de neuf par rapport a la version 2006, un peu dommage. Avec seulement six armes et quatre choix de grenades, on fait également vite le tour des possibilités. Ici s'ajoute quelques phases où vous pourrez interagir et prendre des bazookas, tourelles et autres missiles servant à dégommer des vaisseaux ou même des soldats lambdas. On peut en outre se la jouer plus ou moins tactique grâce à un déploiement de tourelle et une diversion holographique, ou encore tout simplement se la jouer infiltration mais ne vous attendez pas à grand-chose. Le tout est mélangé à une IA trop prévisible et pas assez intelligente. Les combats s'enchainent sans grande joie et sont hyper répétitifs. Mention toute particulières aux ennemis qui tirent à travers les murs. Mais au fait... Une question nous taraude à l'esprit depuis le début, pourquoi ne pas avoir corrigé toutes les erreurs passées ? La plus voyante d'entre elles reste quand même l'impossibilité de... recharger son arme ! C'est un comble pour un TPS, vous êtes obligés de vider votre chargeur pour que votre arme se recharge tout seul, et je peux vous dire que dans certaines situations, c'est vachement rageant ! On a des phases d'infiltrations intéressantes, mais pour qu'elles soient efficaces le nombre d'ennemis est vraiment léger. Aucun stress de ne pas y arriver. La facilité du jeu est bien visible.