Hydravision et Atari nous livrent leur tout dernier petit nourrisson, j'ai nommé le très sombre et chaotique Alone in the Dark. Vous avez déjà une phobie des endroits sombres ? Ce dernier va accentuer votre descente vertigineuse vers les abysses tout au long de ce test.
Petit rappel sur cette série mythique dont la naissance a commencé en 1993 auparavant édité par Infogrames, qui est de nos jours Atari, ce survival-horror mettant en scène le fameux inspecteur Edward Carnby, spécialiste des phénomènes surnaturels, qui se voit durant son périple à chaque fois confronter à des personnages et monstres occulte le tout dans un beau et riche paysage très sombre et chaotique, ce qui justifie son nom. Place de suite à ce nouvelle épisode d'Alone in the Dark, la scène se passe de nos jours durant une nuit chaotique ou notre très cher inspecteur est projeté, dont les causes ne nous sont pas révélées, inexplicablement au c??ur d'un New York chaotique et ravager par les ténèbres. Afin de retrouver sa mémoire et d'échapper à des hordes sanguinaires, il devra résoudre le terrifiant secret que renferme le mystérieux Central Park. Voilà en bref concernant le synopsis du jeu, une histoire sombre et terrifiante, des hordes et personnes maléfiques et un homme comme espoir. Passons en revue le fond et les caractéristiques de ce Alone, et commençons tout d'abord par ses graphismes et concernant ce point nous sommes assez mitiger. En effet souvent beau, en passant par du potable et déplorable avec des bugs de collisions, murs invisibles, et autres textures amers et inachevées. Cet Alone n'a rien d'exceptionnel en terme de rendu graphique on est loin de l'espérance que nous avions pu voir lors des vidéos présentés et autres conférence par rapport à son moteur graphique. Certes les effets de flammes, d'explosions, d'eau et de dégradation à la fois des objets, et des bâtiments possèdent un bon rendu. Mais par ailleurs certains passages sont plus réussis et mieux travaillés que d'autres et prenons pour exemple le tout premier niveau, et d'ailleurs malheureusement l'unique immersion, qui met en scène la dégradation d'un immeuble de New York et ici rien n'est laissé au hasard si bien que les moindres briques seront visibles lors des chutes des murs, autres dégradations et explosions. La puissance et la chaleur des flammes auxquelles vous serez confrontée jailliront de toutes parts et offriront un véritable spectacle oculaire, le passage à bords de votre petit taxi afin de fuir cette ville en train de se décomposer et se faire engouffrer par les ténèbres est un vrai régal, l'immersion du cataclysme, de la terreur y est présente. De plus, à chaque chargement de partie un petit récapitulatif des parties précédentes est proposé aux joueurs sous forme de petits résumes dignes des séries télévisuelles, qui est vraiment assez sympathique. C'est donc avec force que Hydravision nous immerge dans ce Alone in the Dark il faut donc croire qu'ils voulaient à tout prix nous prendre dans leur monde puisque effectivement une fois arrivé à Central Park nous sommes confrontés à la fois aux ténèbres mais aussi aux effets très négatifs du jeu, avec au menu : bugs, textures amères, brouillard, enfin vraiment le contraste de ce que l'on avait pu découvrir durant nos premières minutes du jeu, serait-ce donc des défauts cachés ? On aurait donc tendance à le croire au fil du jeu. La modélisation des protagonistes est quant à elle bonne mais sans plus, ces derniers possèdent en effet un aspect visuel photogénique ce qui leur procure une âme et une certaine vie, quand au bestiaire il est assez, voir très limité et c'est donc environ sept voir neuf ennemis différents que vous allez rencontrer au fil de l'aventure, sachant que ceux qui reviennent à la charge sont "les humanoides-zombies". Mais cet Alone in the Dark possède aussi des qualités et de bonnes idées comme en fait office son gameplay. l'une des principale caractéristique de ce titre est l'alliance de plusieurs objets entre eux afin d'en créer de nouveaux et de faire en sorte de vous adapter à certaines situations. En sommes si vous voulez par exemple créer un cocktail Molotov il vous faudra donc rassembler une bouteille d'essence, un bout de tissu et bien sûr du feu, mais vous pouvez par exemple rendre ce cocktail "attachant et collant" pour ce faire il suffira donc de lui allier un bout de scotch afin de créer une nouvelle arme, ainsi vos talents d'artisan seront mis à l'épreuve et vous pourrez créer tel un Mac Gyver mais encore une fois vous serez limité. Le gameplay à la Wiimote et au Nunchuk est plus que moyen, le joueur doit par exemple mimer le fait d'ouvrir sa veste avec les manettes pour accéder à l'inventaire, mais cette action n'est pas toujours parfaitement détectée, ce qui fait qu'au lieu d'ouvrir l'inventaire, réaliser ces mouvements entrainera une autre action... De même lors de la conduite, l'utilisation de la Wiimote est assez imprécise et il faudra s'y reprendre à plusieurs reprises afin de la terminer (néanmoins il faut noter que l'on peut choisir de jouer à n'importe lequel des dix épisodes du jeu dès le début de le partie, si un passage est trop difficile, on peut ne pas le jouer). Autre nouveauté sympathique le système de soin avec votre spray antibactérien présent dans pratiquement tous les survival-horrors, ici c'est vous qui dosez et injecter le produit même sur vos plaies afin de cicatriser plus vite et limiter les futures ouvertures dû aux griffes de vos assaillants, mais ici un petit plus a été ajouté renforçant encore une fois le réalisme de ce titre, si par malheur vous vous retrouverez avec une plaie trop importante et que même votre super spray ne viendra pas à bout il faudra donc jouer au "Docteur House" et utiliser des bandages afin de stopper l'hémorragie devenue importante. Une broutille me diriez vous qui ne possède pas trop d'importance ? Pas si sur puisque effectivement les traces de sang laissées derrière vous attireront tous les ennemis assoiffés de globules rouges. Nous vous avons parlé ci-dessus du renforcement de réalisme avec notamment la personnalisation, certes limité, de vos armes et objets, leurs utilisations, mais sachez de plus que la possibilité d'interagir avec les décors et l'environnement est aussi d'actualité. En effet, l'atout majeur afin de vaincre et de se protéger contre les ténèbres reste le feu et ce dernier est vraiment présent dans cet Alone, ainsi si vous ne possédez plus assez de balles ou que vous voulez essayer un autre moyen de vaincre vos ennemis. Vous aurez donc la possibilité de bruler votre chaise par exemple et d'enflammer vos ennemis car sans combustion ces derniers restent vraiment résistants ou bien encore muni d'un couteau ou d'un tournevis planter le réservoir d'un véhicule afin d'en extraire l'essence et de faire le plein ou encore mettre feu à ce dernier. Encore une fois comme tout survival vous serez voué à vous-même et donc limité au maximum l'utilisation de vos items comme par exemple la lampe torche indispensable dans les endroits sombres qui consommera des piles, votre spray antibactérien afin de survivre à vos morsures et surtout les munitions de votre arme principale, en effet uniquement le pistolet, encore ici la possibilité d'allier de l'alcool à vos balles afin d'enflammer vos ennemis est possible. Concernant donc ces phases de tirs vous passerez directement à la troisième personne, ainsi vous aurez donc l'impression d'être sur un FPS mais bon on aurait grandement aimé pouvoir se servir de son arme sans passer par la première personne qui de plus déçoit par rapport à l'immersion. En somme on évolue à la troisième personne et puis on vise à la première. De quoi casser le rythme de jeu et l'immersion dans cet univers chaotique. Une fois donc en position de tir il ne vous suffira pas de bourriner de balles vos démons non cela serait trop simple pour notre inspecteur. Afin de venir à bout de ces derniers il vous faudra tout d'abord fermer les yeux afin donc de repérer grâce à vos pouvoirs d'élu les fissures des démons représentants leurs points. Ce système des yeux permet de plus de cligner et de se débarrasser de toutes substances étrangères pouvant atterrir dans vos yeux, encore une fois cela arrive vraiment rarement. La bande-son est quant à elle moyenne encore une fois cela reste assez contradictoire, effectivement même si les thèmes orchestrales et ch??urs bulgares vous feront hisser vos poils de frissons et d'émotions ces derniers sont souvent, voire trop, présents et reviennent sans cesse, le doublage français quant à lui est relativement correct sans pour autant avoir vraiment des dialogues soutenus et riches en vocabulaire. l'environnement est assez bien retranscrit, ainsi vous sentirez le souffle des flammes, le crépitement du bois mais aussi les dégradations des immeubles, chutes des véhicules comme si vous y étiez encore une fois cela renforce l'immersion. Mais voilà vous serez vite confronté à certains problèmes de son comme par exemple les collisions avec des arbres, certaines explosions qui ne se déclenchent que visuellement. Un environnement tantôt vivant tantôt maussade et amer. Concernant la durée de vie de ce cher petit Alone, comptez maximum une dizaine d'heures et pas plus à moins bien sûr que vous vouliez chercher tous types d'items, encore une fois vraiment limités, ou passer au peigne fin tout le Central Park qui est sans grand intérêt, la revue du titre est donc inexistante et ne possède pas d'intérêts, car en une partie vous avez la possibilité de tout découvrir et d'ailleurs c'est ce que je vous conseille de faire afin de vraiment profiter des quelques heures de jeu. Vous l'aurez donc compris une fois finit Monsieur l'inspecteur se voit ranger et classer comme son enquête. Annoncé comme étant LE survival-horror de la Next-Gen ce Alone in the Dark déçoit beaucoup, pourtant annoncé comme étant très prometteur via son énorme Buzz, ce titre de Hydravision repose sur quelques bonnes idées, et de bonnes bases mais pas assez suffisant par rapport à nos attentes, il semblerait que finalement ce titre n'apporte rien de bien révolutionnaire dans le domaine du genre et n'apporte pas sa pierre à l'édifice.Date de sortie | 20/06/2008 |
Saga | Alone in the Dark |
Editeur | Atari |
Développeur | Hydravision |
Type(s) | Survival Horror |
Supports | physique |