Resident Evil : The Umbrella Chronicles

Après un excellent Resident Evil 4 Wii édition, Capcom revient à la charge avec un nouvel opus de sa série phare sur la reine blanche de Nintendo, j'ai nommé Resident Evil : The Umbrella Chronicles. Cependant, ne vous attendez pas à une suite puisqu'il s'agit en fait d'un jeu de tir à la 1ere personne. Resident Evil est-il toujours aussi attractif avec un tel changement de gameplay ? La réponse se trouve dans ce test.

La trame du jeu est de vous faire revivre les opus précédent (1,2 et 3) mais cette fois à la première personne. Plus besoin donc de diriger votre personnage, il ne s'agit plus que de tirer. Vous voilà donc armé du duo Wiimote/Nunchuk (ou du Wii Zapper) et à vous de viser les différents zombies, sangsues ou encore gorilles enragés. Au cours de votre aventure vous incarnerez successivement Rebecca Chambers, Billy Coen, Chris Redfield, Jill Valentine et Carlos Oliveira durant les quatre chapitres que comporte le jeu. Chacun des chapitres est divisé en plusieurs niveaux qui vous feront revisiter des lieux déjà bien connus des fans de la série (train, quartier général de Umbrella, etc). La durée de vie du titre est donc plutôt conséquent, surtout pour un jeu de tir (de plus trois modes de difficultés sont disponibles). Mais quel intérêt de refaire les opus antérieurs ? Capcom nous prend pour des vaches à lait ou quoi ? Non attendez ne partez pas, il y a des nouveautés. En effet durant les niveaux il est possible de récupérer des archives qui vous permettront d'en apprendre plus sur les différents "monstres" mais également sur la chute de la société Umbrella. Les fans seront donc aux anges de pouvoir récupérer des infos inédites et quelques petites anecdotes sur tel ou tel personnage. Le jeu s'adresse donc avant tout aux inconditionnels de la saga désireux d'en apprendre plus sur leur série fétiche. Cependant, même en ayant jamais touché un Resident Evil (ce n'est pas un crime) le jeu n'en est pas moins agréable. En effet Capcom a pensé aux nouveaux venus en résumant de manière laconique le scénario des épisodes 1,2 et 3. Les novices ne seront donc pas déstabilisés et pourront profiter pleinement du jeu. Au-delà de l'effet marketing dû à la licence Resident Evil il n'en reste pas moins qu'il s'agit là d'un très bon jeu de tir avec une excellente ambiance pour peu que l'on supporte les trains abandonnés et les châteaux infestés de zombies. De plus le gameplay favorise grandement l'immersion du joueur, cette dernière étant encore améliorée par l'utilisation du Wii Zapper. Les commandes lors des esquives sont accessibles et réglables via le menu des options. Un large choix d'armes est mis à la disposition du joueur (fusil-mitrailleur, calibre 12, etc.) avec lesquelles il pourra jongler facilement suivant l'ennemi à abattre. De nombreuses munitions et herbes médicales (redonnent de la vie) jalonnent les niveaux, il est donc quasi-impossible de tomber à cours de munitions d'autant que vous possédez une arme au poing aux munitions illimitées (peu puissantes cependant). Pour ce qui est de l'architecture des niveaux sachez que chacun d'eux est entrecoupé d'un check point dont vous repartirez automatiquement en cas de soucis de santé. De plus chaque fin de niveau est caractérisée par l'affrontement contre un boss assez difficile à battre puisqu'il faut alterner entre esquives et calibre 12 dans la tronche. Et si par chance vous avez un ami sous la main, armez-le lui aussi d'une Wiimote, vous pourrez ainsi dézinguer des zombies entre copains (cette option n'est cependant pas accessible pour tous les niveaux). Du côté des défauts, on notera des déplacements parfois très lents des personnages ce qui casse quelque peu l'action par moments. De plus l'apparition des ennemis est assez prévisible, on est donc rarement pris par surprise. Certains déploreront également l'aspect visuel du titre, inférieur à celui de Resident Evil 4, sorti pourtant sur une console de la génération précédente. Cependant, le rendu reste très agréable et le titre se classe parmi un des plus beaux jeux Wii (même si dans ce genre, il n'y a pas beaucoup de concurrence en même temps).