Longtemps annoncé comment étant le thriller psychologique qui ferait pencher et recruter de nouveaux joueurs sur xbox, Alan Wake sort enfin de sa tanière et se laisse dévoiler. l'attente de titre fut longue et c'est aujourd'hui que nous pouvons enfin lire les quelques lignes de ce sombre ouvrage.
Si je vous dis Remedy Entertainment vous répondrez à coup sûr Max Payne, en effet ce studio finlandais est connu grâce à cette saga qui a permis via un scénario riche, mature et un gameplay frénétique, avec notamment l'apparition du premier effet Bullet time. Ce studio annonce un tout autre univers tournant tout aussi sur un scénario envoutant et évoluant dans une atmosphère de thriller psychologique digne des séries telles que Twin Peaks. Le dernier titre de Remedy Entertainment est resté à l'abri des regards depuis sa présentation au salon de l'E3 et les informations le concernant, données au compte goutte, ne nous permettaient pas vraiment d'en savoir à son sujet. Un vrai mystère tout comme l'univers de ce titre en vue des quelques screenshots que nous avions pu entrevoir. Cette sorte de GTA-like met en avant le protagoniste principal de ce thriller, Alan Wake auteur célèbre de roman psychologique, ce dernier ne trouvant plus l'inspiration d'entant souhaite s'octroyer avec sa femme une période de vacances dans la région de Bright Falls, une ville paisible américaine. c'est alors que commence toute une série d'évènements paranormal dont sera confronté notre célèbre écrivain au sein de cette ville assez mystérieuse. Voilà en gros la trame principale que met en évidence ce titre ténébreux et psychotique, il faut aussi savoir que la lumière est une source vraiment importante dans le jeu tout comme la pénombre et l'obscurité. Le point fort d'Alan Wake réside surtout sur l'effet de narration, au cours du jeu et de l'avancement des pages retrouvées sur le chemin du personnage annoncent des faits qui se sont passés ou se dérouleront au cours du jeu. Une sorte donc de bible à récolter afin d'anticiper ces évènements post apocalyptique qui auront lieu malgré cette mise en garde. Donc à la fois joueur et acteur, ces pages ont à la fois une double fonction celle de vous prévenir, mais aussi souligner votre impuissance face à ces évènements ténébreux. c'est donc à travers la pénombre qu'évoluera Alan en quête de ces phénomènes et de leurs origines, durant son périple il sera confronté à différents démons sombres à la fois sous forme humaines, les possédés, mais aussi sous forme matériel. Face à cela une seule arme ultime, la lumière. En effet, le gameplay est basé sur la relation lumière et pénombre, pour arriver à vos fins et vaincre les possédés vous devrez tout d'abord les illuminés avec votre lampe torche qui permettra de faire fondre leur aura ténébreuse et ensuite la possibilité de leur tirer dessus pourra s'effectuer. Vraiment frénétique et stressante comme situation, car il faudra veiller aux batteries de votre lampe torche, à savoir que la jauge énergie diminue lorsque cette dernière est braquée sur vos ennemis et se recharge une fois baissée, à vos munitions qui seront assez rare dans cette région forestière. Ce sentiment d'impuissance et le fait d'être submergé par les évènements est encore une fois renforcé, tout est mis en place afin que le joueur se sente oppresser dans cet univers psychotique, une sensation d'angoisse permanente. Les moindres bruits feront allumer la lampe torche, les possédés alimenteront l'anxiété et les bruits environnementaux contribueront à cet aspect irréel. l'arsenal de l'auteur se compose principalement d'armes classique de neutralisation tout comme un revolver et fusils, mais aussi de défense avec les torches lumineuses, fusées éclairantes, grenades aveuglantes et autres. c'est ainsi que deux chemins s'offriront à vous soit de neutraliser à chaque fois les possédés ou bien alors essayer de les repoussés tout en s'efforçant de trouver un point de lumière, lampadaire, qui mettra le héros à l'abri de toute chose néfaste. Cette idée de lumière ici se voit comme source rassurante, imagée tout comme un enfant ayant peur de l'obscurité, si bien que dans cette forêt obscure la quête d'une source lumineuse se fera sentir dès lors que cette forêt se montrera offensive et menaçante. Les affrontements se veulent frénétiques et angoissant de part la protection par l'obscurité des possédés et aussi de cette faiblesse de puissance par rapport à ces derniers. La possibilité d'esquiver certains coups tranchants et meurtriers pourra s'effectuer via un timing entre le coup porté et la touche "course" appuyée, une séquence en slow motion apparaitra à l'écran afin de montrer l'intensité des batailles. Bien entendu la possibilité de prendre des véhicules est d'actualité, mais reste vraiment très courte et limité tout comme la découverte de la région de Bright Falls ce qui laisse donc place à un chemin prédéfinie, directif sans avoir une liberté d'exploitation qu'on aurait laissée supposée, un petit goût amère. Alan Wake est constitué comme étant un feuilleton américain découpé en une dizaine d'épisodes, comptez donc une quinzaine d'heures de jeu, avec un générique de fin à chaque épisodes et aussi un résumer à chaque début. c'est justement le principe qu'a mis en avant Alone in the Dark auparavant, Alan met plus en avant cet aspect en passant par une bonne réalisation, une bonne accroche, un bon résumer et surtout une excellente bande-son de fin de génériques, si bien que l'impression de voir une série se fait ressentir. Les développeurs ont voulu décrire leur jeu comme étant une série interactive ou le joueur serait à la fois spectateur acteur et contribuerait aussi à la quête de soi d'Alan dans l'obscurité. Pour en revenir à la bande-son cette dernière participe énormément à l'immersion, des thèmes musicaux aux bruits de la funeste et menaçante forêt tout est mis en place afin d'oppresser au maximum le joueur dans son avancé, a noté que le studio a eu recourt à une certaine méthode simple pour pouvoir retranscrire ces bruits, varier la sonorité de bruits quotidiens et anodins comme chats, nourrissons et autres qui une fois mélangés procure un effet assez étrange et mystérieux. Plusieurs genres sont greffés à ce titre du rock en passant par de la pop et par des symphonies mélodieuses, une vraie réussite en terme de mélange et de diversité des genres. Côté graphisme là encore le studio fait ressentir le travail précis et profond des développeurs. Les forêts, arbres, villes et objets bénéficient de très beaux effets d'ombrages, de luminosité tout devient vivant à l'écran et la sensation de vivre et de parcourir cet univers devient réalité. Ceci est dû à un travail de longue haleine de part les développeurs basé sur beaucoup de prises photographiques de paysages et habitations de style américaine si bien que les moindres petits détails tels que les interrupteurs de chalets sont fidèlement représentés ou bien l'emplacement des étoiles dans le ciel, tout ceci bien évidemment contribuent à l'immersion de cette ville idyllique calme, mais qui devient dangereuse au couché du soleil. On pourrait penser qu'un travail plus poussé serait consacré aux environnements nocturnes ce n'est pas le cas, la profondeur de champ est tout aussi intense en journée et les effets de lumières sur le bois, le lac et autres sont tout simplement magnifiques et somptueux. On regrettera d'ailleurs de ne pas évoluer plus souvent en journée vu le travail de qualité des paysages. Les protagonistes quant à eux sont tout aussi bien modélisés et leurs traits laissent entrevoir peur, frustrations et toutes autres émotions. La noirceur des possédés renforce leurs côtés inquiétants, leurs âmes corrompues ainsi que leurs brutalités. Encore une fois il faut souligner le travail d'orfèvre réalisé par ce studio concernant les évènements nocturnes, lumières, explosions, bourrasques et autres cataclysmes à l'écran sans pour autant connaître des baisses de frame rate. Après cinq longues années d'attentes le bilan de ce Alan Wake est plutôt positif, Remendy nous offre un thriller psychologique vraiment intéressant de part son scénario mature digne de la série américaine de Lynch et à l'écriture aussi inquiétante que celle de King. Ce mélange somptueux allié à une réalisation de pointe et d'un gameplay simple et efficace permet de hisser ce titre dans les jeux à avoir dans sa ludothèque. Certes l'attente a été longue, mais quand le résultat est au rendez-vous cette dernière est tout à fait pardonnée et justifiée. Le studio a d'ailleurs annoncé plusieurs DLC et ne se montrait pas réfractaire concernant une éventuelle suite à Alan. Remedy Entertainment rajoute une nouvelle corde à son arc aux côtés de Max Payne.