Tests / Beijing 2008 : Le Jeu Vidéo Officiel des Jeux Olympiques 13/20
Poster sur TwitterEcrit par Kaophonic le 27/06/2008 à 00:00
Alors que le monde entier a, depuis quelques jours, les yeux rivés sur Pékin, ville choisie pour accueillir ces 24ème Jeux Olympiques modernes, il est assez peu surprenant de voir ce rendez-vous sportif incontournable adapté sur nos consoles. Et puisque la France peine à ramener des médailles du métal le plus noble, quoi de mieux qu'un passage par l'univers virtuel pour combler cette petite contre-performance de nos sportifs nationaux ? Déjà responsable du satisfaisant Athens 2004 sur l'ancienne génération de consoles, c'est une fois de plus le studio de développement Eurocom qui est en charge du projet dans le but de faire de cette adaptation vidéoludique un écho tout à fait honnête à la réalité. c'est avec les pouces en sang et les bras endoloris (j'exagère à peine) que nous vous proposons une critique complète de ce Beijing 2008 : Le Jeu Vidéo Officiel des Jeux Olympiques .
Dans la veine des jeux de sport à épreuves multiples, dont Track & Field est sans doute l'ancêtre le plus mythique, Beijing 2008 vise à offrir à l'amateur des sports olympiques une variété de disciplines jusque là jamais constatée. Avec pas moins de 36 épreuves, réparties en 6 catégories (piste, terrain, natation, gymnastique, tir et autres), le joueur aura tout le loisir de s'essayer aux classiques du genre, à l'image des éternels 100m, 110m haies, triple saut ou encore lancers en tout genre, ou à des épreuves plus "exotiques" sur consoles (judo, barres asymétriques, canoà«-kayak, tir à l'arc ou au pistolet.). En outre, le gameplay diffère selon les épreuves et s'adapte à leurs spécificités, entreprise bienvenue puisqu'elle vient rompre la monotonie des martèlements frénétiques de touches auxquels nous sommes habitués (les mécaniques de gameplay de chaque défi sont expliqués à l'aide d'un petit didacticiel, plus ou moins réussi). Ainsi, ces petits ajouts, tels la pression en rythme de boutons à la manière des jeux musicaux ou la gestion des mouvements à l'aide des sticks analogiques, apportent un brin de nouveautés et nécessitent souvent dextérité et contrôle plutôt que puissance brute. En revanche, si les efforts d'exhaustivité et de diversité des gameplays sont indéniables, force est de constater que ces nombreuses épreuves ne bénéficient pas toutes du même soin et d'un intérêt comparable. En effet, si certaines d'entre-elles sont jouissives, d'autres malheureusement s'avèrent inintéressantes (tennis de table par exemple) ou simplement injouables (judo, canoà«-kayak, barres parallèles.). Heureusement minoritaires, elles démontrent malgré tout un manque certain de finition et d'application et deviennent souvent particulièrement frustrantes. D'autres disciplines, moins "exotiques" mais mieux conçues, auraient sans doute était souhaitables. Enfin, dans la série des déconvenues, on ne peut que légitimement regretter les faiblesses du système de départ dans les starting-blocks (sur piste et natation), qui, par sa sensibilité, nous fait généralement perdre plusieurs mètres sur nos adversaires directs et, dès lors, nous prive de bon nombre de records. Si l'intention d'introduire ce système est louable, elle ne fait, au final, que gâcher le plaisir des épreuves sprint. Au niveau des modes de jeu maintenant, le travail accompli est plutôt satisfaisant. Outre le mode compétition, qui permet de se mesurer à d'autres joueurs humains, jusqu'à quatre sur une même console et 8 sur le net, ainsi qu'un entraînement souvent indispensable avant de prétendre pouvoir tutoyer les sommets, on retiendra surtout le mode Jeux Olympiques, véritable coeur de la partie solo. Après avoir choisi la nationalité à incarner, il faudra participer aux cinq épreuves imposées pour chaque journée de compétition. Chacune d'entre-elle possédant un objectif à accomplir sanctionnant le passage à la suivante : se qualifier pour un nombre particulier d'épreuves, remporter une quantité prédéfinie de médailles. Tandis que les premiers jours sont consacrés aux qualifications, les suivantes marqueront le début de la chasse aux médailles. De plus, les développeurs ont pensé à intégrer un système de progression des capacités, à la manière d'un jeu de rôle, qui permet de répartir les points glanés, en fonction de sa position dans le classement ou en remplissant certaines conditions de victoire, dans huit domaines de compétences : fatigue, précision, endurance, puissance, agilité, vitesse, ralenti et extension de ralenti. Enfin, intercalées entre les journées de compétition, on trouve des journées de défis durant lesquelles il s'agira de remplir un objectif imposé (courir sur cinq courses en moins de 200s par exemple) pour emporter dans sa besace quelques points de progression supplémentaires. Sachez enfin qu'il est possible de personnaliser chacune de ses équipes en attribuant les divers modèles de sportifs virtuels à disposition aux disciplines souhaitées. On regrette cependant l'absence d'outils de création de personnages qui, en étant suffisamment puissants, auraient permis de reproduire avec plus ou moins de succès les faciès des sportifs réels. D'un point de vue technique, le travail accompli est particulièrement satisfaisant. En effet, les sportifs sont joliment modélisés et sont pourvus d'une bonne dose de détails qui leur procure une impression de vie. Les plus pointilleux regretteront, en revanche, que les modèles physiques ne soient pas toujours en concordance avec la réalité, tant certains personnages apparaissent un peu chétifs, en comparaison avec leurs homologues de chair et de sang (c'est particulièrement vrai pour les épreuves de sprint). De plus, les environnement, reproduction à l'identique des stades officiels, sont, eux aussi, d'une qualité tout à fait honnête, tandis qu'un public relativement réactif vient donner une once de réalisme supplémentaire. De même, aidées par une motion capture bien maîtrisée, les animations bénéficient dans l'ensemble d'un soin tout particulier pour un résultat satisfaisant. Il est en effet, sauf exception, difficile de les prendre en flagrant délit de non réalisme. Ainsi, le rendu visuel est à la hauteur de ce que l'on est en droit d'attendre sur consoles actuelles et s'impose, dès lors, comme l'habillage le plus attirant à ce jour pour un jeu de ce genre. La bande son, enfin, sans être renversante, assume son rôle de belle manière : courts commentaires, bruitages de qualité et foule réactive. En outre, la présence des hymnes nationaux, récompensant l'obtention d'une médaille d'or, finie de rendre cette transcription virtuelle plutôt fidèle aux retransmissions télévisées. Pour ceux cherchant à connaître l'intégralité des épreuves disponibles, en voici la liste complète par catégorie : Piste : 100 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 100 m haies, 110 m haies. Terrain : lancer du marteau, lancer du poids, lancer du disque, lancer du javelot, saut en longueur, triple saut, saut en hauteur, saut à la perche.Natation : 50 m nage libre, 100 m brasse, 100 m dos, 100 m papillon, plongeon tremplin 3 m, plongeon haut-vol 10 m. Gymnastique : exercices au sol, saut, barres parallèles, poutre, barres asymétriques, anneaux. Tir : Skeet, 10 m pistolet à air comprimé, 25 m pistolet vitesse, tir à l'arc. Autres : judo (81 à 90 kg), canoà«-kayak, tennis de table simple, haltérophilie (+ 105 kg), cyclisme sur piste.Date de sortie | 27/06/2008 |
Saga | Le Jeu Vidéo Officiel des Jeux Olympiques |
Editeur | Sega |
Développeur | Eurocom |
Type(s) | Sport |
Supports | physique |