Si la trilogie Gears of War s'était achevée sans déclarer une nouvelle trame à la fin du 3ème titre. People Can Fly prend en charge le projet et offre une sorte de préambule à cette guerre frénétique. La recette est-elle aussi efficace ?
Epic Games s'étant arrêté sur une trilogie, laissant des millions de fans sur le carreau, Microsoft Game Studios devait sortir un nouveau titre mettant en avant ces hommes à la force herculéenne et blindés de testostérones. Pour le bien-être de ces derniers, et question finance, People Can Fly hérite du développement. Studio évoquant évidemment Bulletstorm. Mais que pourrait narrer Père Castore en plus sur ces commandos, une fois la guerre finie ? C'est donc un épisode se passant bien avant les évènements du premier Gears of War que ce quatrième opus nous situes. L'escouade Kilo, sans doute une manière de faire référence au poids de ces hommes réunis, se fait arrêter et escorter devant le grand Manitou d'un tribunal pour s'y faire questionner. C'est alors que Braid, Cole et deux nouveaux du nom de Sofia et Parduk sont entendu pour leurs dépositions. Le tout bien entendu pendant que la guerre éclate sinon cela n'aurait pas de charmes. En effet, la campagne met en évidence l'histoire personnel de chaque protagonistes, car il sera possible d'incarner à tour de rôle ces quatre personnages principaux. Pour les lecteurs et les gens du fond qui dorment toujours après des mots de deux syllabes, vous jouez les souvenirs de l'équipe. Qui dit donc souvenirs et dépositions dit forcément des choses oubliées, mais qui se sont déroulées pendant l'émergence. Et c'est là chers amis bourrins aux envies d'hémoglobines que le titre met en avant des objectifs secondaires tout au long des missions de la campagne. Si ces dernières peuvent être réalisées d'une façon classique, les objectifs secondaires influenceront directement la mission. Effectivement, dès lors qu'un fichier déclassé sera mentionné par l'un des membres de l'escouade, la mission imposera un objectif second soit la limite du temps, des conditions climatiques (poussières, obscurité) ou bien encore des armes, munitions limitées. Mais à quoi bon se tuer à la tâche s'il est possible de faire cette même mission sans souffrir pour autant ? Autre que d'apporter une difficulté supplémentaire, les fichiers permettront surtout d'avoir plus rapidement des étoiles en fin de mission. A quoi servent donc ces étoiles ? Ces dernières, allant de 0 à 3, offriront surtout du bonus en multi. Et voilà qu'arrive le tournant de ce titre, Judgment se veut malheureusement très axé sur le online au détriment de la campagne solo. Pour un joueur réfractaire au multi, oui oui il y en a toujours, nul doute que la course aux étoiles ne serviront finalement qu'à débloquer un autre mode se déroulant pendant les évènements du 3 du côté de Braid et Cole. Mais force est de constater que ce titre se veut clairement multi en offrant justement une mince campagne solo dénuée d'un sens narratif pour uniquement justifier en définitive son prix. D'un point de vue réalisation et graphique cette dernière est toujours aussi efficace. Alliant avec finesse détails, background vivants et bestiaire sanguinaire, ce titre expose un vrai spectacle de couleurs. Les cinématiques en jettent toujours autant et retransmettent avec efficacité l'univers poussiéreux du titre. Le gameplay est tout aussi frénétique et violent que ces prédécesseurs, alliant close et range combat la manoeuvre marche encore. Les nouveautés qui accompagnent ce quatrième opus se comptent en terme d'armes et de nouveaux ennemis comme l'apparition de locustes rageurs qui après avoir reçu des dégâts muteront en locustes sanguinaires. Axé clairement sur la coopération, Gears of War Judgmentperd naturellement en immersion et intensité en solo. D'ailleurs que propose finalement le multijoueur ? Après avoir récolter durant la campagne toutes ces petites étoiles parcourant le ciel tel Mario, il sera temps de se lancer dans l'expérience à plusieurs. Proposant un mode survie, deathmatch, domination c'est vraisemblablement le mode invasion qui a suscité toute la curiosité. Orienté sur le travail en équipe et la coordination, ce mode oppose, lors de plusieurs rounds, cinq CGU et cinq Locustes. L'objectif ? Une sorte d'attaque/défense de trois objectifs, les uns à la suite des autres. Pour arriver à ce but ultime les CGU disposent de 4 classes dont les capacités et armes sont uniques. L'Enginieur qui répare les barricades, déploie les tourelles, une sorte de Mcgyver. Le Soldat rustique et solide pouvant faire apparaître les caisses de munitions. Le Scout, agile qui escalade des plates-formes en hauteur, capable de lancer des grenades de détection. Pour finir enfin sur le Medic dont la charge sera de maintenir en vie ses coéquipiers. Les locustes proposent un panel un peu plus diversifié avec le personnage le plus faible, le Ticker. Se nourrissant de fortifications, au boost frénétique et qui s'autodétruit, ce monstre est aussi capable d'avaler une grenade, provenant d'un camp ou d'un autre, et d'exploser d'une façon plus puissante. Le Wretch avec ses griffes, bonds et agilité, hurle tumultueusement pour paralyser un court moment les ennemis. Le classique Grenadier similaire au soldat chez les locuste, le Rager, le Kantus qui est le medic de la bande, le Mauler, gros bourrin et enfin le Serapède ce long hybride combinant mille pattes et serpent. Un mode très sympathique qui paraît bien équilibré, avec différentes subtilités ou finalement le Teamwork sera le seul facteur de réussite. Avec une campagne solo très fade et amputé d'un réel intérêt scénariste au final, Gears of War Judgment propose un titre très axé sur le champ multi et coopération, celui-ci apparaît donc comme un titre hybride face à ces prédécesseurs. Malheureusement il n'arrive pas à renouveler et donner un second souffle à une trilogie dantesque, mais apporte cependant de bonnes idées en ce qui concerne le côté communautaire.Date de sortie | 19/03/2013 |
Saga | Gears of War |
Editeur | Microsoft |
Développeur | The Coalition |
Type(s) | Action |
Supports | physique |