l'an dernier sortait le deuxième volet de Ninja Gaiden, une saga qui connaît depuis ses débuts un beau succès. From Software, désireux de surfer sur la vague de ses confrères de chez la Team Ninja mais aussi de poursuivre ce qu'ils avaient commencé avec la série Tenchu Z, sort à présent Ninja Blade. Un beat'em all où l'action se veut toujours plus soutenue. Mais l'élève surpassera-t-il le maître ? La réponse dans les lignes qui suivent.
2010, des villageois africains sont attaqués par des animaux sauvages sans raison apparente. Les survivants sont alors rapatriés dans un centre de recherche afin d'y être soignés. Les chercheurs découvrent sur eux la présence d'un vers sur qui les médicaments et les soins ne semblent avoir aucun effet. Mais pire encore, les invités auraient sur leurs hôtes d'étranges répercussions. Effectivement, les personnes attaquées par ces vers deviennent violentes et subissent des mutations physiques peu valorisantes (éruptions cutanés, muscles qui gonflent, peau qui se déchire...). Le gouvernement qui croit en une sorte d'attaque bactérienne estime bon de répondre à la violence par la violence et décide d'envoyer une bombe sur les terres susceptibles d'avoir été touchées. La Zone-Alpha, site de la catastrophe, étant à tout jamais détruite, la vie peu reprendre un cour normal. Ou tout du moins, c'est-ce qui semblait jusqu'au mois d'août 2015 au Japon où les mêmes symptômes et vers sont observés. c'est là que vous intervenez, Ken Ogawa,jeune ninja des temps modernes et surtout soldat de la G.U.I.D.E (Groupe Unifié d'Intervention, de Détection et d'Elimination). Cela car pour une raison que je vais me garder de vous divulguer, vous êtes la seule personne pouvant anéantir la propagation du virus et ainsi d'éviter une autre catastrophe, tout un programme. Maintenant que le scénario est posé, il est facile d'affirmer que Ninja Blade n'a pas pour but de vous embarquer dans une histoire trop compliquée à comprendre et préfère nous conter cette histoire de virus déjà trop vue dans les jeux vidéo ou au cinéma. Enfin tant pis, on a quand même le droit à quelques rebondissements et à plusieurs révélations sur le passé de notre héros qui permettent au jeu de se démarquer même si on aura vite fait d'oublier cette histoire au profit de l'action.Comme tout bon beat'em all, le dernier né de From Software accorde une place importante à l'action. Bien souvent on sera attaqué par des dizaines d'ennemis qu'il vous faudra détruire pour poursuivre votre chemin. Mais en plus de ces nombreux ennemis, vous serez régulièrement attaqué par un insecte en pleine mutation (araignées, vers de terres, escargot...). Ces attaques donneront très souvent lieux à une série de QTE (Quick Time Event) durant lesquels vous devrez pour survivre appuyer sur les touches se dessinant à l'écran selon un certain timing. Une fois cela réussit, le combat contre le boss est lancé qui se soldera par un Todomé ou coup de grâce lui aussi sous forme de QTE. Vous l'aurez compris, les QTE sont légions dans Ninja Blade et autant vous dire que si vous êtes allergique à ce procédé qui vous permet de vivre la cinématique, alors ce jeu n'est clairement pas fait pour vous puisque les développeurs s'en sont donnés à coeur joie en les implantant un peu partout allant même jusqu'à nous lasser. Heureusement, ces derniers sont bien souvent parfaitement mit en scène laissant place au spectaculaire, ce qui n'est pas pour nous déplaire et qui d'une certaine manière sauve le jeu. En revanche, ce qui le sauve beaucoup moins c'est sa linéarité. Les neuf missions qu'on vous demandera de remplir répondent toutes à un schéma bien précis : avancer, tuer ce qui se dresse sur notre passage, séance de QTE, boss et encore une séance de QTE. Bref, on a bien souvent l'impression de répéter la même chose jusqu'à la fin du jeu d'autant plus que les décors se ressemblent beaucoup d'une mission à une autre et parfois même, on revient à des espaces déjà visités. c'est clairement regrettable et c'est là le plus grand défaut du jeu. Bien entendu, la plupart des beat'em all ont ce problème mais le contraste avec des environnements nettement plus distincts les uns des autres. Cependant, certains éléments du gameplay permettent à Ninja Blade de sortir la tête de l'eau. Tout d'abord, Ken pourra compter sur un arsenal des plus complets pour effectuer sa tâche. Ainsi, vous aurez le droit à trois armes principales : l'épée du tueur de démon (puissante et rapide), le double couteau du faucon (faible mais rapide) et enfin l'épée arrache-pierre (lourde mais très puissante). Et en plus de cela, vous pourrez aussi manier trois shuriken celui du cyclone, celui du feu et enfin celui de la foudre. Chacun ayant son propre impacte sur l'environnement et donc il vous faudra choisir lequel sera plus apte à vous sortir d'une situation mal engagée. Mais en plus de cela, à l'image de Kratos, Ken pourra au fil de l'aventure améliorer ses armes afin de les rendre plus puissantes et aussi d'apprendre de nouveaux combos. Pour ce faire, le joueur dispose de cristaux de sang générés par les cadavres de ses assaillants qu'il pourra échanger contre une amélioration. En outre, la maîtrise des "wall- run" de Ken est un petit plus et permet d'insérer entre deux combats des phases de plateformes apportant ainsi une pause indispensable. Enfin, pour les plus étourdis d'entre vous, la vision ninja vous permettra de voir le monde différemment en le peignant de couleur servant à retrouver votre chemin. Une aide dont on se sert surtout afin de connaître les points faibles des boss mais que la linéarité du jeu altère pas mal. Pour clore ce test, il est essentiel de parler du rendu graphique de Ninja Blade. Sans être franchement beau, le jeu s'en sort tout de même avec les honneurs en proposant des effets de lumières de toute beauté mais également certains plans sur le Japon tout bonnement magnifiques et sans bugs graphique qui plus est. Hélas, il arrive bien souvent qu'on trouve aux textures un manque certain de profondeur et de finition. De plus, si les visages des protagonistes jouissent d'un rendu acceptable, il n'en demeure pas moins qu'ils restent bien souvent figés, ne proposant ainsi que trop peu d'émotions et d'animations. De ce fait, le charisme de Ken, et par conséquent des autres personnages du jeu, en prend pour son grade et ne pourra en aucun cas détrôner les maîtres du genre. Mais si le jeu manque un peu d'envergure d'un point de vue graphique, il tente de rattraper cela avec d'excellentes compositions musicales qui flattent nos oreilles. Un dernier mot sur la durée de vie du soft. Il vous faudra 8 heures environ pour terminer une première fois l'aventure que vous pourrez reprendre afin de trouver toutes les perles Shinobi et autres secrets permettant de débloquer plusieurs bonus. Par ailleurs, un classement des temps et notes des joueurs du monde entier assurera sûrement aux aficionados de ce genre de procédé une durée de vie intéressante.Date de sortie | 03/04/2009 |
Editeur | From Software |
Développeur | From Software |
Type(s) | Beat'em'all |
Supports | physique |