Prototype

Après Cole et Wolverine, c'est un autre héros qui s'invite sur nos consoles. Alex Mercer, c'est son nom, devient donc un héros rejeté et chassé par l'armée et ne souhaite qu'une chose : se venger. Radical Entertainment, après The Hulk : Ultimate Destruction sortie en 2005, revient cette année avec Prototype. Gore à souhait et fun, le jeu vaut-il pour autant qu'on s'y attarde ?

l'histoire de Prototype débute, pour notre héros, dans une morgue. En effet, alors que des légistes peu scrupuleux sont prêts à découper Alex afin de connaître les raisons de sa mort, ce dernier se réveil en sursaut, ignorant les raisons de son arrivée sur la table d'autopsie, et malgré le peu d'énergie qu'il a, il parvient à s'enfuir pour tomber nez à nez avec des militaires qui semblent en savoir plus sur lui que lui-même et qui n'hésitent pas à faire feu. c'est à partir de ce moment, Alex Mercer découvre qu'il a changé, qu'il peut désormais faire des sauts de géant, courir à une allure vertigineuse ou encore découper un homme en deux comme on coupe du beurre. Bref, il a désormais des capacités inhumaines qui lui permettent de transformer son corps en une arme redoutable et redoutée. Mais voilà , Alex ne semble pas apprécier cet état et réclame vengeance. Désireux de trouver le responsable de sa mutation, il fera tout pour y parvenir. Mais la tâche n'est pas aisée puisqu'entre temps un étrange virus a fait son apparition, transformant les citoyens de New York en créature assoiffée de chair fraîche. Bien entendu, l'armée américaine répond présente et tente par tous les moyens possibles de contenir ce virus. La Big Appel est désormais en quarantaine et Alex, en plus de devoir faire face à ses pouvoirs, devra faire avec des créatures cauchemardesques et des militaires prêts à tout pour l'arrêter. On comprend rapidement que le virus affectant Manhattan est d'une quelconque manières lié à Alex.. Les militaires eux le savent et Alex ne tardera pas à le découvrir. Parlons un peu des pouvoirs de notre anti-héros. Et tranchons dans le vif tout de suite, ces derniers sont jouissifs à souhait ! Il suffit par exemple de voir Alex courir sur les immeubles, de le voir bondir avec la grâce du léopard ou encore de le voir provoquée un tremblement de terre en atterrissant avec fracas sur le sol pour se rendre compte que oui, on est puissant, une puissance que l'on ressent pad en main tant elle est bien retranscrite à l'écran. Pour résumer, Alex pourra se munir d'un bouclier, surfer sur les passants, ramasser un tank et le jeter sur les hélicoptères un peu trop provocants ou encore, il pourra faire sortir du sol des pics acérés et même, il donnera à son bras l'apparence d'une énorme lame tranchante. Radical Entertainment a peaufiné jusqu'au bout les capacités de leur personnage et ont parfaitement réussit à en faire presque un héros à part entière dans le monde des comics auquel pourtant il n'appartient pas vraiment. En outre, sachez que comme tout bon jeu de super héros, Prototype permet aux joueurs de faire évoluer son personnage. Pour cela, il vous suffira d'atteindre un certain nombre de PE (Points d'Expérience) qui vous permettront par la suite via le menu "améliorations" de rendre notre Alex encore un peu plus invincible. Ainsi, vous pourrez lui donner la capacité de planer dans les airs, de dénoncer des militaires (idéal pour se sortir de situations périlleuses), vous pourrez également augmenter sa barre de santé ou encore cela vous permettra d'infliger plus de dégâts lors des combats. Bref, peu original, ce procédé a le mérite de diversifier votre manière de batailler suivant les pouvoirs que vous améliorerez. Par ailleurs, les PE sont faciles d'accès puisqu'il vous suffira par exemple de trouver un des cinquante conseils répartis dans la ville (sous forme de boules roses) ou de faire les missions principales et annexes du titre. Pour terminer avec les pouvoirs d'Alex Mercer, il est temps de parler d'un des plus intéressants, si ce n'est le plus intéressant, de Prototype. A savoir, la capacité qu'Alex a d'assimiler tous les personnages du jeu. Mais que veut dire "assimiler" ? c'est bien simple, Alex peut après avoir en quelque sorte "ingérer" une personne, prendre son apparence et découvrir les souvenirs de l'être absorbé. Bien entendu, cela ne servira pas qu'à ça puisqu'en prenant l'apparence de la personne vous allez pouvoir échapper aux militaires à vos trousses ou encore pouvoir accéder à certaines zones. Effectivement, en prenant l'apparence d'un militaire, les bases de l'armée vous seront grandes ouvertes, ce qui vous donnera la possibilité d'infiltrer ces dernières afin d'apprendre de nouvelles aptitudes. Ainsi, ingérer un pilote d'hélicoptère vous donnera la capacité d'en piloter un. Il vous sera d'ailleurs souvent utile durant certaine mission de ne pas manquer de savoir faire. c'est donc là un pouvoir fort intéressant et qui permet quelques touches de finesses dans ce jeu très bourrin. Pour autant, les développeurs, qui ont fait de ce pouvoir celui qui vous transmet plus ou moins le scénario complet du jeu, ont manqué le coche. Au départ c'est certes une bonne idée, totalement originale, mais plus on avance et moins on s'accroche puisque le tout est trop décousu pour qu'on ait vraiment la sensation d'avoir tout saisi. Heureusement, le principal l'est mais bon il est dommage qu'on ne puisse pas s'accrocher plus à ce scénario pourtant intéressant. Autre défaut du jeu, plus flagrant celui-ci, les graphismes ne sont pas ce qu'on a vu de mieux. Pourtant, les jeux à monde ouvert sont de plus en plus nombreux et rares sont ceux qui affichent des graphismes aussi peu poussés que Prototype. On pense par exemple à un GTA IV ou encore un Assassin's Creed, deux jeux plutôt jolies et pourtant avec beaucoup de détails et de vies. Mais Prototype, s'il n'affiche pas de très jolies textures ou de profondeur de champs sublimes, peut se vanter de proposer un jeu où des milliers de passants vont se mouvoir sur les routes et trottoirs de New York tout en faisant la part belle aux effets spéciaux et à l'action et cela sans aucuns soucis de ralentissements. De plus, on ne remarque pas de clipping ou d'aliasing. En somme, on oublie rapidement ce détail graphique pour se plonger dans cet univers apocalyptique parfaitement bien retranscrit. En revanche, ce qu'on aura plus de mal à oublier c'est le côté brouillon de certains combats, on a vraiment du mal à suivre, et heureusement les développeurs ont implanté un système de vision thermique, sans quoi on serait parfois perdu. De plus, on pestera sur le fait que certaine mission, particulièrement au début, semblent un peu trop similaires (tout comme les ennemis) et qu'on pourrait résumer par : assimiler, infiltrer, détruire. Heureusement, cette sensation s'estompe lorsque l'on progresse dans l'aventure. Puis même si les missions proposées n'ont rien d'originales, on prend notre pied tant la puissance d'Alex est jouissive et ça parvient à nous faire oublier pas mal de choses. Pour finir avec Prototype, sachez qu'il vous faudra environ douze heures pour clore le scénario du jeu mais compter plus si vous voulez le terminer à 100% et débloquer tous les succès (pas faciles pour certains). En effet, les quêtes annexes sont nombreuses et leurs variétés saura garder votre intérêt. Celles-ci vont de la simple course aux points de passages forcés, en passant par l'assimilation obligatoire d'un certain nombre de militaires ou encore l'infiltration de bases militaires. On ne s'ennuie donc pas une minute dans cet univers où l'action prédomine et où tout a été pensé pour que le joueur s'investisse pour trouver à fond dans la quête de vérité d'Alex. Ainsi, pas vraiment joli, pas très original et pas forcément indispensable, Prototype reste un bon jeu auquel on prend grand plaisir à jouer grâce à une maniabilité excellente et à des possibilités de gameplay nombreuses et variées. De là à le conseiller aux fans de Comics et d'anti-héros à la Wolverine ou Hulk, il n'y a qu'un pas. Bien entendu, ne vous attendez pas à vivre une expérience hors du commun, Prototypen'a pas la prétention d'être un de ces chefs d'oeuvres du jeux video qui nous marque à vie. Cependant, ce qu'il fait il le fait plutôt bien et on passe un très bon moment en la compagnie d'Alex.