Red Dead Redemption

Six années après Red Dead Revolver, Rockstar décide de reprendre les bottes, le chapeau et les holster afin de replonger le joueur dans le monde sans foi ni loi des cow-boys. Leur dernière production, Red Dead Redemption, GTA-Like des temps anciens, a l'ambition de faire mieux que son prédécesseur en ce la jouant très next-gen. Seulement ce qui va suivre va vous permettre de savoir si le résultat est à la hauteur de l'attente suscitée par le jeu.

Vous incarnez John Marston, cow-boy à la triste mine, qui se voit malgré lui enrôler dans les forces de la police de Blackwater dans le but d'arrêter les agissements de ses anciens camarades de jeu. Pour vous motiver dans votre tâche, ceux qui rendent justice n'ont pas hésité à kidnapper votre fille et votre femme et ne vous les rendront qu'après la mort de ceux qui, jadis, composaient votre bande. Vous qui espériez une vie paisible n'êtes décidément pas près de trouver votre rédemption. Une fois arrivé à Fort Mercer, là où réside vos prochaines victimes, et après une petite discussion pleine de tendresse et de mots doux, vous prenez une balle dans le ventre et êtes laissé pour mort. Recueillis par une fermière, vous prenez conscience qu'il ne s'agit pas d'un simple contrat, désormais il s'agit de vengeance. Vous ne trouverez le repos qu'une fois votre assaillant refroidi, belle perspective d'avenir. Annoncé comme ça le scénario n'a pas l'air très passionnant mais le héros que l'on incarne est réellement charismatique, si bien d'ailleurs qu'on s'attache à lui et qu'on a soif de vengeance nous aussi. Par ailleurs, l'histoire comporte assez de trahisons, de rebondissements, pour vous maintenir pad en main jusqu'au clappe final. On passe donc un très bon moment et même si tout sent la caricature des films avec Clint Eastwood, on se laisse carrément transporter dans cet univers si bien retranscrit par les développeurs. Certes, le côté psychologique est rapidement oublié au profit des scènes d'actions mais après tout, n'est-ce pas ça qu'on recherche dans ce genre de jeu ? Au niveau du gameplay le jeu se découpe en plusieurs missions qu'il vous faudra effectuer pour faire avancer l'histoire. Effectivement, comme dans tout bon GTA-like, vous serez amené au cours de votre périple à rencontrer diverse figures qui en échange de votre aide vous donneront de précieuses informations pour retrouver vos ennemis. Les personnages rencontrés sont tous des caricatures de ce qu'on a l'habitude de trouver dans les films de cow-boy, allant ainsi du shérif de la ville à la prostitué en passant par l'homme politique véreux. Ces protagonistes sont tous extrêmement charismatiques eux aussi et ont tous une personnalité très distincte. Pour autant, on sent que John ne peut jamais leur faire confiance à 100% puisqu'ils ont tous un côté étrange, malsain qui fait qu'on se demande parfois qu'elles sont leurs vraies intentions. Afin de vous déplacer sur l'énorme carte créée par Rockstar vous pourrez compter sur des chevaux. Ces derniers sont nombreux et peuvent être capturés au lasso. En effet, John pourra compter sur son lasso pour immobiliser un cheval (ou un ennemi) afin de le monter et de le dresser, un dressage qui, pour le joueur, consistera en une séquence d'équilibre où il vous faudra rester sur le cheval convoité. Les chevaux peuvent également s'acheter et vous pouvez tout aussi bien les volés à leurs maîtres. Un autre moyen de locomotion réside à travers des diligences aux portes des villes qui, à l'instar des taxis dans GTA IV, vous amèneront où vous le souhaitez en échange de quelques dollars. Ainsi en passant le voyage vous arriverez plus rapidement à votre but. Pour en finir, il existe aussi des trains à vapeurs qui pourront vous aidés à traverser la carte. Nous ne sommes donc pas contraints de toujours entreprendre de longs voyages avec notre cheval et cela bien que la beauté des décors fassent desdits voyages un moments de contemplation. En plus des missions principales vous aurez également la possibilité de remplir de nombreuses missions secondaires qui s'étalent tout au long du jeu. Sous forme de points d'interrogations, vous rencontrerez des gens qui vous demanderont votre aide pour, par exemple, cueillir des fleurs, trouver des chevaux de race, ramener un "amour" perdu. Sans jamais lasser, ces missions secondaires sont pour la majorité assez intéressante pour qu'on ai envie de les terminer. Il faut savoir qu'aider une première fois quelqu'un ne vous permet pas d'être sûr de ne pas le rencontrer à nouveau, nous permettant ainsi de suivre le parcours de ces personnes. En supplément, vous pourrez également réaliser d'autres tâches, des défis plus précisément, qui vous demanderont par exemple de cueillir certaines espèces de plantes, ou encore de partir à la chasse pour tuer les très nombreuses diverses races d'animaux. Croyez moi, lapins, loups, aigles, buffles ou grizzlys ne feront plus les malins après votre passage. Bien sûr, les tuer ne suffira pas seulement à remplir votre défi, vous aurez le choix de dépecer les carcasses dans l'optique de vous faire un peu d'argent. Pour cela, il vous faudra vendre les restes dans les nombreuses boutiques que l'on trouve dans les villes du jeu. Médecins, armuriers, vendeurs de chevaux etc... Vous serez aussi apte à remplir des quêtes annexes comme la capture de dangereux hors-la-loi sévissant dans les horizons. Il y a donc de quoi faire et cela même après avoir terminé l'histoire principale. Et puisqu'on en parle, sachez qu'il vous faudra environ 15 heures pour clore l'aventure, il faut en ajouter une dizaine pour finir le jeu à 100% et un autre critère, le multijoueur, entre en ligne de compte mais ça nous le traiteront un peu plus tard. La durée de vie est donc conséquente. D'autant plus que rien ne vous empêche de simplement prendre un verre au saloon du coin, jouer au poker ou au bras de fer, et bien plus encore. Pour entreprendre et réussir vos missions vous pourrez compter sur un grand nombre d'armes. Si on retrouve les revolvers chers aux cow-boy, on peut également jouer de la carabine, du couteau, du lasso et durant quelques missions vous pourrez aussi vous servir de canon à boulets ou de mitraillettes fixes. Les possibilités pour mettre le carnage sont donc nombreuses. Par ailleurs, en plus de pouvoir se mettre à couvert, John Marston se met facilement en colère et le joueur, par simple pression sur le stick, peut activer le mode "Sang Froid" ou "Dead Eye" en anglais. Un mode déjà présent dans Red Dead Revolver et qui permet à John de se concentrer sur les cibles qui l'entoure et sous forme de "bullet time" vous pourrez viser vos assaillants afin de les éliminer plus rapidement. Stylisé, ce mode est aussi un bon moyen de se sortir d'une situation périlleuse où seul contre une dizaine d'ennemis vous n'aurez pas fait de vieux os. Il vous faut savoir que la jauge de "Sang Froid" se vide au fur et à mesure qu'on l'utilise et ne se régénère qu'après un long moment. Pour accélérer le processus il vous faudra acheter un objet prévu à cet effet dans une boutique. En outre, lors des confrontations directes, entendez par là , lors des duels, ce mode s'activera automatiquement dans le but de vous aidez à viser votre ennemi avant de dégainer votre arme. c'est carrément classe et il devient rapidement un allié de taille lors des nombreux gunfight du jeu. Graphiquement maintenant, j'ai simplement envie de vous dire qu'on prend une sacré claque dès le début ! Les visages sont criant de vérités, les développeurs ont prit soin de peaufiner l'aspect physique de chaque personnages rencontrés, du grand art. Les paysages quant à eux sont la représentations exactes et magnifiés de ce qu'on imagine quand on entend "far west" : montagnes, déserts, petites villes perdues, repères de voleurs, plaines interminables, autant vous le dire, Red Dead Redemption est beau, très beau. La grandeur de la carte est impressionnante et on aurait donc pu craindre des graphismes en retrait mais pas du tout. Il suffit de voir le soleil se coucher à l'horizon ou encore les innombrables étoiles dans le ciel américain pour immédiatement se rendre compte qu'en terme de graphismes, le dernier né Rockstar fait tout mieux que les autres jeux du même genre. Certains décors coupent littéralement le souffle et on sent que les développeurs ont encore une fois apportés un soin tout particulier à leur création. Le jeu des couleurs, les effets de lumières, les différents aspects météorologique, tout est vraiment splendide. Bien entendu, on pourra pester contre certaines textures qui s'affichent tardivement ou encore quelques ralentissements ici et là mais sincèrement ce serait chercher la petite bête. En somme, le jeu impressionne ! Il fait à coup sûr partie des plus beaux jeux de cette année toute console confondue. De plus, il est important de rajouter que la bande son est une véritable pépite. Musiques, bruitages et doublages (entièrement en anglais) sont tout bonnement splendides. Tout à l'heure j'évoquais la présence d'un mode multijoueur, il est temps de le décortiquer. Tout d'abord, Rockstar oblige, le multijoueur reprend les grandes bases de celui de GTA IV. Ainsi, dès le départ vous aurez accès au mode "free roam" dans lequel toute la carte du solo peut être parcouru. En plus des autres joueurs, de nombreux ennemis guidés par la console vous y attendent et vous réservent de beaux combats au milieu de nul part. Evidemment les deathmatch sont aussi de la partie et se font en solo ou en équipe. La capture de drapeaux est également là , sauf qu'à la place des drapeaux vous aurez à récupérer un sac d'or et à le ramener dans votre camp. Un mode similaire existe dans lequel vous devrez retrouver les sacs d'or afin de les mettre dans des coffres. En outre, beaucoup de missions peuvent être refaite en coopération. Le multijoueur promet donc aux joueurs de nombreuses heures de plaisir. Bien fait, plutôt stable et assez peuplés, il a tout des plus grands. La durée de vie passe ainsi d'une quarantaine d'heures à beaucoup plus. Comme tout le reste, Rockstar a bien fait les choses et les développeurs prouvent une nouvelle fois leur talent.