Shaun White Snowboarding

Après plus de deux ans de next gen, arrive enfin le premier jeu de snowboard, je me souviens encore de Coolboarder, ou encore plus récemment SSX, avec le recul on se rend compte que en général les jeux de snowboard sont plutôt bons. Ne nous emballons pas trop, Shaun White Snowboarding n'est pas simplement un jeu de snowboard, c'est surtout un nom, en effet Shaun White c'est avant tout un prodige du snowboard, médaille d'or au JO de Turin, multiple vainqueur des X Games. Il est célèbre, talentueux alors pourquoi ne pas faire un jeu avec son nom dessus ? c'est surement ce que les petits malins de cher Ubisoft se sont dit. Il ne faut pas avoir fait math sup pour se rendre compte du potentiel de cette franchise. Malheureusement l'expérience nous a montré que les grosses franchises ne sont pas toujours au top, même si en général à part les franchises des JO, celles de sport sont souvent de bonne facture. Qu'en est-il de Shaun White Snowboarding ? Se repose-t-il uniquement sur le nom de sa star où est il, à la hauteur de Shaun White ?

Je vais tout de suite m'enlever une épine du pied en vous parlant du moteur graphique. Au premier coup d'oeil on se rend compte que ca ne ressemble pas à l'Unreal Engine très à la mode ces temps-ci. En effet Shaun White Snowboarding (SWS), tourne avec le moteur d'Assassin's Creed . c'est plutôt joli, plein de détails, avec une distance d'affichage phénoménale. On pourrait dire que c'est parfait, mais pas encore. Certaines textures, notamment celles des vêtements et de certains véhicules ou bâtiments, sont vraiment moches, tandis que celle de la neige est très réussie. Sans parler des ombres qui apparaissent au fur est à mesure. c'était déjà gênant dans Assassin's Creed , quand Altair courait, mais là , avec un surf on va quand même bien plus vite, certaines ombres apparaissent au moment où on passe dessus, c'est assez surprenant quand on ne s'y attend pas. En bref, graphiquement assez inégale, mais globalement joli, on aurait aimé une meilleure optimisation du moteur graphique, pour aller de paire avec la vitesse de déplacement augmenté par rapport à Assassin's Creed . Maintenant parlons du gameplay, on commence le jeu en choisissant directement son avatar sans passer par aucun menu et on est lâché sur la piste. On passe un petit tutorial très léger avant de rencontrer Shaun White. Les cut-scènes sont dignes d'un jeu de snowboard, elles sont simples et ne font pas dans le détail et surtout sont très peu nombreuses. l'intrigue est minimaliste, on est un jeune surfeur qui se fait repérer par Shaun white et qui doit montrer sa valeur en récoltant des bonus dispersés dans les montagnes. Là on se dit que de toute façon, pour un jeu de surf il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Mais le fait est qu'à mettre des cut-scènes ridicules, on se demande au bout d'un moment, si ne pas en mettre du tout n'aurait pas bénéficié au titre... Là où le jeu se démarque, c'est que les développeurs ont fait le choix de laisser le joueur évoluer dans un monde ouvert, en effet à la manière d'un Grand Theft Auto, le joueur est libre d'évoluer de la manière dont il veut. On peut enchainer les descentes sans faire la moindre mission, comme en vacances. Mais bon ce n'est pas le but du jeu, il va falloir récolter les bonus éparpillés sur les différentes montagnes en les explorant et en participant différentes épreuves, qui vont des épreuves de saut en passant par le freestyle, les épreuves de grind etc.... Sachant que pour chaque type d'épreuve il va falloir en général tenter de battre un score, en amassant des points par l'intermédiaire de figures ou récupérer certains objets dans un temps impartis. Pour amasser des points, c'est simple, il va falloir enchaîner le plus de figure les plus complexes possibles pour augmenter le multiplicateur et ainsi obtenir beaucoup de points, à la manière de Skate . Pour effectuer les figures, c'est classique, on saute avec RB et on oriente nos figures avec le stick gauche. Le stick en avant ou en arrière on va effectuer des flips avant ou arrière et le stick sur les cotés on va tourner d'un sens ou de l'autre. On peut bien évidemment varier avec les diagonales pour effectuer des flips vrillés. Il y a la possibilité bien sûr de faire des grabs (tenir la planche) avec RB plus une direction ou encore de mettre des coups de rein, pour mieux tourner en l'air, avec L2 plus une direction. Petit plus amusant, on peut lancer des boules de neige sur les autres snowboarders, car et oui, les pistes de Shaun White Snowboarding sont interdites aux skieurs, il n'y a que des snowboarders... La maniabilité du titre est assez frustrante, enchaînant le très bon comme le mauvais, on ne sait pas trop si c'est un gameplay axé simulation/arcade ou les deux, le jeu est assez facile d'accès, une fois qu'on a compris comment ça marchait, la prise en main reste intuitive. Mais il manque un petit quelque chose, car ça reste pointue et souvent ne pardonne pas quelque petites erreurs, même si quand on percute divers objets ou murs il ne se passe rien la plupart du temps... Trop d'approximations rendent le jeu assez frustrant par moment. Bref s'il fallait définir le gameplay, je pencherai plutôt pour un gameplay mixte arcade/simulation. Le point le plus impressionnant de ce titre est sans conteste le terrain de jeu. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt dans ce test, on évolue dans un environnement ouvert : la montagne. Ces montagnes au total de 5, sont vraiment énormes et sont surtout parsemées de nombreux chemins à la MotorStorm. Les chemins sont assez variés et le level design est très réussi, on passe des heures à les arpenter que ce soit par plaisir, pour retrouver les bonus ou pour participer aux divers challenges. Autre point de gameplay, la partie customisation. Elle est assez fournit, on peut changer de planche et un peu près tous les vêtements ainsi que les accessoires. Il faut bien sûr acheter tout ça, en gagnant de l'argent par l'intermédiaire de nombreuses épreuves disponibles. c'est cet aspect qui sauve un petit peu le jeu de sa répétitivité maladive. Au moins on ne fait pas tout le temps la même chose pour rien, même si au final, à part les planches, les autres éléments achetables n'apportent rien.