Après l'avoir fortement attendu pendant très longtemps, ce n'était certainement pas la campagne de publicité autour du titre qui allait nous faire oublier la sortie de Mafia 3. A chaque opus, sa période, est-elle à la hauteur de ce qui a été fait dans le passé ? Réponse dans ce test !
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de jouer au 2 premiers épisodes de la saga, un petit résumé s'impose. Tout d'abord, en 2002 c'est avec Tommy Angelo que nous avons parcouru Lost Heaven dans les années 30. Puis dans le deuxième opus, nous avons exploré la pègre italienne des années 50 avec Vito Scaletta dans la ville d'Empire Bay. C'est maintenant au tour d'un nouveau personnage de se présenter : Lincoln Clay. Malchanceux depuis le plus jeune âge (orphelin), recueilli par une petite famille mafieuse, son avenir semblait déjà tout tracé. C'est pourtant avec plein de médailles que celui-ci rentre de la guerre du Vietnam dans laquelle il faisait partie des unités spéciales. Dommage qu'à son retour à la Nouvelle-Orléans, il constate que sa "famille" commence à avoir des problèmes bien sérieux et auraient besoin de son aide. Seulement voilà , après avoir coupé une tête, c'est une autre qui repousse ! C'est en voulant se faire de l'argent sur un gros coup à l'aide d'un gros bonnet (Salvatore Marcano, oui oui encore un italien !) que Lincoln se fait entuber. En plus d'une balle dans la tête, c'est toute sa famille qui va se faire tuer. Mais bon voilà , la balle ne va pas le tuer, mais lui donner une envie de vengeance ! A vous donc de faire couler le business de votre ennemi de toute les manières possibles. Un détail de taille : les années sont propices à l'injustice raciale, l'occasion de s'en rendre compte plus que jamais, Lincoln étant noir. Un prélude pour le moins sympa qui ne pourra qu'imposer l'atmosphère et ça dès le début. Un scénario toujours aussi poussé avec de nombreux protagonistes ayant chacun leurs personnalités, bien visibles notamment lors des cinématiques de missions. On apprécie également revoir un ancien visage connus du deuxième épisode. Bien sûr, ne parler que de ça alors que le titre transpose à merveille cette période serait un crime. En effet, en plus du charisme de Lincoln, force est d'admettre qu'un réel soin du détail est présent à tous les niveaux (intrigue, dialogues, bande-son, cinématiques etc.). Oui mais voilà , le résultat est loin d'être idyllique mais ça nous allons y venir. Un point sur lequel était attendu au tournant le titre est bien évidemment le gameplay. Pour vaincre l'empire Marcano, il vous faudra détruire les différents piliers de l'organisation en plus de vous imposer comme le meilleur. Ce qui veut dire que chaque quartier possède son trafic et qu'il vous faudra donc détrôner le patron du coin. Mais pour faire sortir le fameux patron de son terrier, vous aurez comme mission d'attaquer différents points de contrôles du quartier en effectuant des missions du genre : interroger en lui mettant un couteau sous la gorge ou roulant comme un taré avec la victime comme passager, embaucher/tuer un sous-chef, voler de l'argent/documents ou encore détruire des cargaisons. Un programme bien chargé qui est malheureusement répétitif et ça, très rapidement, l'impression d'aller tout le temps d'un point A à un point B se fait sentir. D'autant plus que la personne à abattre à la fin d'une zone se trouve forcément et je dis bien obligatoirement dans un bâtiment que vous avez déjà nettoyé dans une mission précédante. Bien entendu il y a des missions annexes éparpillés un peu dans toute la ville du genre mettre des mouchards pour écouter les conversations d'une zone, détruire un véhicule de cargaison ou encore suivre une voiture en filature, mais cela ne suffit pas à combler le manque. On se retrouve avec une grande map qui comporte beaucoup de missions, souvent les mêmes pour au final être assez dénué d'intérêts au point de ressembler à une coquille vide. Alors ok, il est même possible de collecter des magasines (du genre Playboy, le premier magasine pour gentleman du pays), tableaux ou encore vinyles de l'époque mais là encore cela ne suffit clairement pas à calmer notre déception sur l'open world proposé. Heureusement que certaines missions viennent rattraper le coup à l'aide d'une mise en scène et d'une patte artistique digne de ce nom. Mais parlons maintenant de l'IA de Mafia 3 qui va là encore malheureusement vous décevoir. Comme celui-ci se veut réaliste, l'infiltration est mise en avant pour arriver à votre objectif. Bien sûr, rien ne vous empêche d'y aller à la bourrin (ce qui est d'ailleurs nettement plus sympa), seulement voilà , il y a forcément une manière de pouvoir discrètement s'infiltrer dans le repère ennemi. Vous pourrez notamment vous mettre à couvert, cacher le corps de vos ennemis, siffler pour les attirer ou encore profiter des exécutions silencieuses. Seulement les ennemis ont clairement un problème de vue la plupart du temps et n'arrivent pas à voir que leur pote vient de se faire tailler la gorge (et ça à moins de 10m). Au final, il suffit donc de se mettre à couvert, siffler, exécuter, se mettre à l'abri ailleurs et recommencer. Le tout dans des décors intérieurs qui se ressemblent énormément.. Donc en plus d'avoir des missions répétitives où le but sera souvent de venir à bout d'un groupe de mafieux, il n'est pas rare d'avoir une sensation de déjà vu pour les décors mais aussi les réactions idiotes de l'IA. On apprécie cependant le système des "capos" qui vous permet de profiter d'améliorations selon vos relations avec eux. A vous de faire au mieux pour des munitions, améliorations d'armes, véhicules et autres. Et les graphismes alors ? Difficile de ne pas être déçu par le résultat final.. Assez sympa la nuit, les décors risquent parfois de vous laisser dans l'incompréhension la plus totale.. En plus de la portée d'affichage qui vous fait parfois apparaitre une voiture à moins de 50 mètres, rajoutez à ça un aliasing en plus d'un scintillement omniprésents gestion de la lumière à la ramasse (surtout au niveau des reflets), mais aussi des textures parfois vraiment baveuses (le rétroviseur est une grosse blague). Le tout en plus avec de nombreux bugs : affichages, collisions, tout y passe. Les cinématiques elles, profitent en revanche d'une bonne réalisation (à part quand le doublage bug).Date de sortie | 07/10/2016 |
Saga | Mafia |
Editeur | 2K Games |
Développeur | Hangar 13 |
Type(s) | Action |
Compatibilité | Optimisé Xbox One X |
Supports | physique |
Etant un amateur de culture (livres, films mais surtout de jeux vidéo) depuis mon enfance, j'essaie de partager ma passion pour l'univers vidéoludique à travers Gamikaze (et ouai, c'est moi le webmaster). Ouvert à la plupart des genres, j'ai quand même une grosse préférence pour les jeux d'actions : FPS, TPS, aventures etc.